Que représente pour vous le 21 janvier ?
Avant de nous rassembler aujourd’hui, en communion de prière pour le jour anniversaire de l’assassinat de Louis XVI, et le 25 janvier prochain à Paris* autour du prince Louis de Bourbon, chef de la maison royale de France, c’est en quelques mots que certains d’entre nous ont tenu à répondre à cette question : Que représente pour vous le 21 janvier ?
A vous aussi, chers lecteurs, de vous exprimer sur le sujet et vous pouvez, pour cela, utiliser le commentaire ci-dessous.
Bien à vous.
Dominique Hamel
Prince Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme :
Le 21 janvier c’est la fin de l’hiver. Il a duré, pour nous, depuis trop longtemps déjà.
Vivement le printemps français !
Pierre Ardent :
Quand on aime la France et son histoire, et qu’on lui souhaite un bel avenir, il est pour moi primordial de vouloir panser ses blessures. Et quelle plus grande blessure pour notre France que sa décapitation en la personne du Roi ? Le 21 janvier, ce n’est pas dans un esprit nostalgique que je commémore la mort de Louis XVI. Je le fais dans une volonté de lui rendre hommage à lui et à ses ancêtres qui ont fait la France d’une part et dans une volonté de réconciliation et de témoignage d’autre part. Comment savoir où aller si l’on ne sait pas d’où l’on vient ? Par le 21 janvier, on vient puiser aux sources de 496 la force de porter nos valeurs aujourd’hui et demain.
Pascal Cambon :
Le 21 janvier, c’est le jour où la France a oublié ce qu’elle était pour basculer dans la barbarie. Ayant tué le père, elle s’est ensuite tournée vers ses enfants, vendéens, pour les massacrer. Elle s’est également retournée contre ses voisins et a entamé un long cycle de guerres avant de revenir un bref instant à la raison avec la Restauration. Le 21 janvier a profondément inoculé à la France le virus républicain dont elle n’est toujours pas guérie. Il lui a fait oublier que la France était constituée de peuples unis autour du Roi, pour lui faire préférer une mosaïque de “communautés” qui veulent tirer parti de la patrie sans le moindre souci du Bien Commun. Le 21 janvier, c’est l’assassinat du Roi-Prêtre qui ouvre la longue chasse au catholicisme, qui perdure encore de nos jours.
François Etendard :
Le 21 janvier permet d’affirmer nos convictions royalistes en commémorant l’assassinat de Louis XVI. Ce jour, au-delà de ce crime, représente aussi la destruction de la France. Les élites du pouvoir central ont anéanti ce qui faisait la France : ses traditions, ses coutumes, ses provinces, ses corporations, sa religion… Tout cela remplacé dans le sang par la république indigne et artificielle. Cette date nous rappelle notre combat pour Dieu, la France et le Roi.
Julien Férreol :
Le 21 janvier 1793, pour tout royaliste français, est un drame. Cependant, appuyons-nous sur le passé pour espérer dans l’avenir. Le 21 janvier 1793 est la date du martyr d’un Roi très chrétien, et chaque catholique sait que le martyr est la semence de l’œuvre de Dieu. L’unité royaliste et française scellée à chaque anniversaire du royal martyr n’est pas une simple commémoration poussiéreuse mais un acte d’espérance. Fils de Saint Louis, priez pour nous !
Jacques Jouan :
Anarchie constitutionnelle, cannibalisation du pouvoir, arrogance impériale, affairisme, communautarisme, matérialisme. Royaliste depuis deux ans, je comprends maintenant d’où vient cette malédiction qui nous touche. Le 21 janvier 1793, le Roy a été assassiné. Quel miracle nous permettra de nous racheter ?
Jean-François Martot :
Le 21 janvier représente d’abord un évènement historique et quel évènement, puisque ce fut l’assassinat du roi Louis XVI qui ne voulait que le bonheur de son peuple. Cette date signe aussi la fin du contrat qui liait le peuple et son souverain. C’est aussi à ce moment-là que la France perdit la tête, pour arriver là où elle est aujourd’hui. Le 21 janvier en plus d’être un évènement historique, triste, est aussi une source d’espoir…Eh oui! Plus de deux siècles après sa mort, des hommes et des femmes continuent à porter haut les couleurs du royalisme, seul système politique qui peut réconcilier les français entre eux et avec leur Histoire. Notre défi, c’est de faire du 21 janvier, non pas seulement un moment évoquant le passé, mais aussi et surtout l’avenir.
Stéphane Piolenc :
Le 21 janvier, pour moi, n’est pas un jour de deuil. Sinon, nous n’en aurions jamais eu fini avec un royalisme larmoyant, aigri ou nostalgique. En revanche, c’est une date symbolique dans l’Histoire royaliste, une date de fondation : elle est l’axe de notre combat en ce qu’elle est la date fondatrice de la Terreur. Le combat royaliste, c’est un combat pour la France, pour la justice, pour la vie. Tout le contraire de ce que fut, est ou sera la République.
Solange Strimon :
L’assassinat de Louis XVI ne peut que nous rappeler combien il suffit de peu pour que tout bascule dans l’horreur et se répète à l’envi. Sentiments extrêmes d’indignation, de honte et difficultés de pardonner à ceux qui ont commis ce crime, en sachant ce qu’ils faisaient. Les francs-maçons à l’origine de ces funestes décisions prendront-ils conscience un jour de leurs crimes et de la barbarie qu’ils ont déchaînée pour que la France devienne ce qu’elle est devenue, une république sans âme et sans conscience ? S’il n’y avait eu la fuite à Varennes, et les conséquences que l’on connait, le destin de Louis XVI et de sa famille en eût été changé. Une autre question se pose : peut-on échapper à son destin ?
Roman Ungern :
Le 21 Janvier est un point de référence de mon année. Il est à la fois signe et symbole d’un attachement à la Monarchie Capétienne et, plus profondément, la manifestation d’une fidélité que le temps n’a pas entamée. Cette fidélité que nous partageons tous et que nous touchons du doigt ce jour là est le plus grand espoir qui soit donné aux monarchistes.
Gérard de Villèle :
Le 21 janvier est, un peu comme l’armistice du 11 novembre, sans doute périmé.
Pourquoi seulement, année après année, se souvenir de Louis XVI ? Pourquoi pas Henri III ou Henri IV ? Parce qu’il est mort des œuvres de la Révolution ? Et Alphonse II ? Ce serait plus proche de nous.
Il vaudrait mieux cesser de commémorer la Révolution et ses victimes — ce qui ne veut pas dire oublier, et prier. J’ai peur que nous ne comprenions pas que 220 ans de rupture dans la continuité que nous glorifions ne permettent pas la possibilité de renouer le fil royal. Et d’expier le passé pour concevoir l’avenir.