Les Mercredis de l’IDA, une conférence réussie
Le libre-échange s’impose à la France sans que cela ne suscite la moindre rébellion sincère et virile de la part de nos représentants. Débarrassée des attributs de sa souveraineté, comme de vulgaires breloques, la France, vulnérable, est devant un défi qui doit responsabiliser chaque citoyen français. Comment se protéger devant un mondialisme sauvage qui fait son lit d’un mal social décidément incurable ?
Monseigneur le Prince Louis, duc d’Anjou, désire que les Mercredis de l’IDA traitent aussi des défis de notre époque. Il y a ceux que l’on connaît, la crise de légitimité de nos représentants, la crise sociale, la crise de foi ; il y a ceux que l’on connaît moins comme la crise technologique.
L’Institut Duc d’Anjou, le Centre d’Etudes Historiques et Vexilla Galliae ont invité, pour cette troisième édition, monsieur Arnaud Colbert. Analyste financier pour une grande institution, il s’emploie à mobiliser les entreprises françaises, à créer une synergie qui leur permette d’embrasser une transition environnementale, financière et technologique inévitable. En somme, que le piège qui est tendu à la France se transforme en opportunité économique, puis en renouveau social.
Le charismatique descendant du feu ministre de Louis XIV a présenté le thème du mondialisme technologique contre l’Etat-Nation, en s’interrogeant sur la gouvernance de demain.
Galvanisant, précis et accessible, son discours permet d’envisager le lendemain avec un véritable désir d’entreprendre, un pragmatisme patient et une nécessaire imagination.
Il faut être capable d’envisager tous les scénarios possibles, y compris les plus improbables. Le progrès n’est souhaitable que s’il émancipe le peuple du mal social dans lequel il est conservé.
Clin d’oeil à Yvan Blot, intervention dans le public d’Olivier Tournafond, l’échange avec la salle a été l’occasion d’approfondir la question de l’inégale efficacité de l’innovation depuis un demi-siècle, mais aussi la place de la transcendance.
Jacques Jouan