Pourquoi je suis royaliste
Je ne suis ni nostalgique, ni fanatique. Je ne suis ni aristocrate, ni prolétaire. Je ne suis ni de droite, ni de gauche. Je suis royaliste.
J’ai été éduqué dans l’amour de la France. Mon père encensait Napoléon, de Gaulle et derrière ces figures historiques, une « certaine idée de la France » ; un pays en mouvement, puissant, où le terme impossible est absent du vocabulaire. Cet amour de la patrie m’a fait redécouvrir cette grande chanson nationale. Bientôt j’exhumais des bibliothèques les Roland, Bayard et autres Henri IV. Ces figures sont devenues tutélaires et j’ai fait miens les héros de jadis.
Mais ce qui pourrait passer pour de la simple nostalgie est en réalité un idéal qui ne m’a pas quitté depuis. L’idée du royalisme, au-delà des divergences en son sein, est d’instaurer un autre rapport au politique, une autre forme de société. Un Roi n’est pas simplement un chef d’Etat exécutant une politique pour le bien commun, il incarne ce bien commun ; sa chair est le pays et rendre hommage au monarque c’est encore louer la patrie dans laquelle on vit. Je rappelle ici que patrie vient de pater, signifiant père.
Je suis royaliste car je crois que s’agenouiller publiquement devant son monarque est plus patriotique que de mettre une enveloppe anonymement dans une urne.
La monarchie est une harmonie. Une harmonie entre une grande communauté réunie en une nation et une dynastie incarnée par un Roi. Quels que soient votre origine, votre parcours personnel, votre destin, tout le monde peut se réunir dans le corps du Roi. Vous pouvez vous disputer toute la nuit sur une idée et le lendemain vous extasier ensemble devant les tombeaux de Saint-Denis.
Je suis royaliste car je crois que le monarque est le réel arbitre qui n’est ni d’un camp ni de l’autre, mais bien national.
Au diable vos démagogies, vos dictatures ! Un Roi n’est jamais despote car à chacun de ses gestes il a ses ancêtres qui l’observent et qui lui posent cette question, cette simple question : « Te souviens-tu de ton serment ? » Le Roi n’a pas besoin du droit pour se rappeler de ses devoirs ; Saint-Louis n’avait-il pas dit à son fils : « Mon fils, je préférerais vous voir mort qu’en état de péché mortel » ? Et pour ce qui est de la concentration des pouvoirs et des abus qui peuvent en découler, Saint-Louis rappelle encore : « Soutiens la plainte du pauvre jusqu’à ce que la vérité soit déclarée ».
Un Roi est un être investi – en sa personne – de la fonction suprême. Ce n’est pas un travail, une occupation que de diriger mais bien une vocation, un appel venu des entrailles de l’Histoire. Pour moi, le spectacle d’un Roi qui naît, vit et meurt sur son trône est plus honorable, plus naturel, que celui des courtisans qui cherchent à se l’accaparer.
Je suis royaliste car je crois que la politique n’est pas une affaire de coterie mais consiste à répondre à cet appel que nous fait, à nous français, l’Histoire. Pour redonner à la France ses lettres d’or, il faut avant tout lui redonner ses lys d’or.
Voilà pourquoi je suis royaliste.
Edgard Comte
Je suis monarchiste et legitimiste ; je n’aime pas la république : un système politique construit sur la violence n’est pas un bon régime politique. Je n’ai jamais voté de ma longue vie, et je peux dire pourquoi : aucun homme politique n’a incarné la France à mon avis. On a guillotiné Louis XVI , alors que c’était un roi juste et réformateur. Il voulait changer la politique fiscale, c’est à dire faire payer la noblesse et les gens aisés. Comble d’ironie, ce sont les pauvres qui se sont alliés aux puissants pour le faire échouer.