Idées

La France est malade de l’absence de son Roi !

La France est atteinte d’une longue léthargie qui l’affaiblit progressivement, quoiqu’elle fasse pour se ressaisir. Cette langueur lui vient de s’être abandonnée à une chimère : la république « droit-de-l’hommiste » franc-maçonne.

La franc-maçonnerie est une hérésie qui prône le salut de l’Homme par la raison, nouvelle déesse, à l’exclusion de la Foi en Dieu ! Comme toujours, le diable dore la pilule d’un peu de vérité pour inoculer le mal plus aisément.

La raison dont l’homme est doué est un bien considérable, preuve absolue que Dieu créa l’homme en le voulant fondamentalement libre. Libre jusqu’à courir le risque de le voir se détourner de Lui… Mais la Liberté est d’essence divine, elle se doit d’être absolue ou n’est pas ! Ainsi, Dieu crée l’homme libre et le corollaire de cette liberté est de lui accorder la raison, qu’Il incite d’ailleurs l’homme à développer : « Aide-toi et le Ciel t’aidera ! ».

Que fait le diable : il tente d’inverser les réalités divines et instille dans l’esprit de Diderot un athéisme et un naturalisme dont s’inspirera Hébert et dans ceux de Voltaire et Rousseau un déisme dont s’inspirera Robespierre, qui développent l’idée que la raison est la nouvelle déesse, source du salut de l’homme et que la Foi ancestrale en Dieu est non seulement une chimère, mais une perversion attentatoire à la dignité de l’homme ! Quand on veut noyer son chien, on dit qu’il a la rage…

Tout est ainsi en place dans les esprits pour que le sacrilège ait lieu : après le coup d’Etat du 17 juin 1789 où les députés des Etats-Généraux convoqués par Louis XVI s’érigèrent eux-mêmes en assemblée nationale, devenue assemblée constituante le 9 juillet 1789, devenue assemblée législative le 5 septembre 1791, qui suspend le Roi et enferme la Famille Royale à la prison du Temple le 13 août 1792, devenue convention nationale le 21 septembre 1792, cette dernière abolit la monarchie constitutionnelle instaurée en 1791 et décide de dater les actes à venir de l’an I de la république, instaurant ainsi de fait la première république sans toutefois l’avoir jamais proclamée officiellement.

Et pour cause, les 749 députés qui constituent cette nouvelle assemblée de la convention nationale viennent d’être élus début septembre 1792 par un peu plus de 2 % de la population française ! 700.000 votants sur 26.000.000 de Français… Le suffrage est pourtant universel, mais je dois rappeler que le nouveau régime, dans sa grande œuvre de « libération des peuples », avait exclu les femmes, les domestiques, les chômeurs, les sans domicile et les pauvres (c’est-à-dire les non-contribuables) du collège électoral. Sur les 26.000.000 de Français, le collège électoral était donc réduit à 7.000.000 d’électeurs, mais 90 % d’entre eux s’abstinrent de participer à cette usurpation ! La république ne dispose donc d’aucune légitimité nationale et se garde bien de se proclamer…  

Dès lors, le Roi, incarnation légitime, établie par les Lois Fondamentales du Royaume de France, d’un principe divin intangible auquel une majorité de la population est encore attachée, devient une preuve vivante et permanente de la forfaiture et de l’illégalité du nouveau régime. Ce dernier, s’il veut survivre, doit absolument l’éliminer.

Le sacrilège commence le 11 décembre 1792, lors de l’ouverture du procès du Roi et est consommé le 21 janvier 1793, par son assassinat public.

Depuis ce jour, la France est malade de l’absence de son Roi.

Les républiques se succèdent, charriant chacune leur lot de catastrophes, les alternances politiques se suivent, la gauche défaisant ce que la droite a mis en place, cette dernière n’ayant rien de plus pressé que de défaire ce que la gauche a fait… Et la France végète, s’enfonçant peu à peu dans une lente décadence qui la met à la merci d’ennemis à l’affût !  

Ainsi, la république est-elle un lent poison que le peuple absorbe volontiers, trompé par les charlatans professionnels que l’on nomme hommes politiques, qui lui attribuent toutes les vertus d’une panacée… Le principe actif essentiel de cette potion que ces derniers vantent aux électeurs est le suffrage universel dont le peuple se délecte, se sentant acteur de son destin.

Ils oublient seulement d’informer le peuple d’un effet secondaire indésirable : que les représentants nationaux, les députés, ou le premier d’entre eux, le président, qu’il croit avoir élus sur les promesses du programme précis dont ces derniers l’ont abreuvé pendant la campagne électorale, n’arrivent au Palais Bourbon ou au Palais de l’Elysée qu’investis d’un mandat représentatif et non d’un mandat impératif.

Le mandat représentatif permet au représentant élu d’agir en tous domaines à sa guise car il n’est pas tenu de respecter les engagements qu’il aurait éventuellement pris devant ses électeurs. L’article 27 de la constitution de la Vème république est formel : « Tout mandat impératif est nul. Le droit de vote des membres du Parlement est personnel ». Autrement dit, tout parlementaire élu par ses électeurs sur la foi d’un programme qu’il a défendu pendant la campagne en est instantanément exonéré par son élection. La démocratie représentative est un jeu de dupes et l’électeur est toujours le dindon de la farce…

Dans le Royaume de France, les représentants siégeant au sein des Parlements provinciaux étaient les avocats, auprès du pouvoir royal, des soucis et préoccupations des intérêts locaux de ceux qu’ils représentaient. Car les électeurs imposaient à leurs députés un mandat impératif de ce qu’ils pouvaient faire, dire et négocier. Bien sûr, les parlements étaient des lieux de confrontation des idées en vue de l’obtention d’un consensus. Et les députés avaient la possibilité de modifier leur point de vue en fonction de leur compréhension des enjeux du débat. Mais cette liberté d’initiative était contrôlée par une évaluation permanente de la bonne exécution du mandat par les électeurs.

L’Ancien Régime respectait ainsi beaucoup plus les libertés locales et défendait la souveraineté populaire qui pouvait s’exprimer réellement par la voix de ses représentants aux Parlements provinciaux. La souveraineté nationale étant incarnée par le Roi et non par les députés.

Aujourd’hui, le grand carnaval républicain nous demande de choisir entre François FILLON, qui nous promet la purge, et Alain JUPPE, qui nous parle d’identité heureuse ; demain, entre Emmanuel MACRON, qui se dit l’homme du renouveau, et Manuel VALLS, qui essaiera de s’exonérer du calamiteux passif du président normal ; et après-demain, entre l’un de ces quatre et Marine LE PEN… Chacun agira selon sa conscience, mais sachez au moins que vous participez à une vaste fumisterie démocratique qui entretient la maladie et que la France ne se guérira qu’en retrouvant son Roi !

Le Roi est vivant ! Vive le Roi ! Comme l’a si bien écrit Yann Moix…  

Franz de Burgos

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