L’enfer des lobbies
Le débat sur le mariage dit « pour tous » a de nombreux mérites : il réveille l’opinion.
Mais l’opinion ne se réveille que pour découvrir l’ampleur des dégâts : elle n’a plus de pouvoirs.
L’un des points les plus importants de cette affaire du « mariage » homosexuel, c’est avant tout qu’il est porté par des lobbies.
Mais qu’est-ce qu’un lobby, me direz-vous ?
Un lobby n’est rien d’autre qu’un groupe constitué de personnes dont les intérêts communs passent par des changements d’ordres législatifs et qui fait pression sur les organes étatiques pour obtenir ces changements, parfois au détriment d’autres parties de la population. On comprend donc que les leviers du lobbying sont nombreux.
Alexis de Tocqueville, dans « La Démocratie en Amérique » (1835-1840), n’avait pour vision du lobbying que celle, bien commune, de groupes habitués à échanger des pots-de-vin et leur sympathie à des législateurs complaisants…
Il voyait dans les lobbies, en tant qu’associations, le moyen de maintenir le peuple intéressé au jeu démocratique et de maintenir ainsi la démocratie loin de son principal ennemi : l’indifférence.
Mais nos lobbies ont bien changé !
Depuis leur mutation avec les médias de masse, ceux-ci ont trouvé une caisse de résonance bien supérieure à tout ce que Tocqueville aurait pu imaginer !
Aujourd’hui, un lobby ne se conçoit pas sans son site d’information qui lui est dédié : Yagg, Têtu, et autres Rue 89 en sont les parfaits exemples. En effet, perversion extrême, le lobby qui n’est à la base qu’un groupe restreint parvient, par le biais de l’information, notamment par Internet, à se faire passer pour une immense majorité !
C’est le contrecoup de cette civilisation virtuelle qui est née : les idées les plus fallacieuses gonflent (buzz, comme on dit sur internet) tellement qu’elles en deviennent des sujets de première importance.
Car un élu républicain, (c’est-à-dire un oligarque sophiste à mi-temps et opportuniste pour le reste !) dont le but principal est sa réélection, n’a d’autre choix que de prêter oreille, attention à ceux qui paraissent les plus nombreux.
C’est la tyrannie de la Majorité contre laquelle Tocqueville, déjà, mettait en garde. Sauf qu’actuellement c’est une minorité qui se fait passer pour majoritaire…
Pour faire stopper ces lobbies qui jouent sur la peur de nos édiles à ne pas être réélus, il n’y a qu’une solution.
Un homme qui ait le devoir d’écouter ces lobbies, qui ait le pouvoir de parler en leur nom aux législateurs, mais un homme sur lequel les lobbies n’ont pas prise, car il n’a pas à être élu.
Cet homme, c’est un Roi.
Et à ceux qui voudraient nous dire que nous ne sommes nous-mêmes qu’un lobby, je répondrais non. Un non ferme et définitif. Nous ne cherchons pas la compagnie des élus, chantre d’un système sans intérêt.
À la différence de nos « homologues » républicains, NOUS nous adressons au peuple, pas à ses élites.
En bref, nous sommes de vrais démocrates, face aux oligarques républicains, car nous croyons que le peuple a, en son sein, le désir profond de la Monarchie.
Roman Ungern