Abdication du Roi d’Espagne
Le lundi 2 juin 2014, le Roi d’Espagne Jean-Charles Ier, plus connu sous le nom de Juan Carlos a annoncé son abdication au profit de son fils, Felipe.
Ce dernier deviendra donc Roi d’Espagne sous le nom de Felipe VI.
Juan Carlos a relevé l’Espagne du général Franco, en opérant une profonde inflexion de la politique ibérique. Il en a gardé une très grande popularité qui n’a pas résisté à l’usure des scandales : l’opinion espagnole a été influencée par des pressions républicaines et est aujourd’hui hésitante, entre la continuité de leur monarchie et l’alternative républicaine.
Toujours est-il que Juan Carlos a fait de l’Espagne un état moderne et ouvert au monde. Il a contribué à un certain renouveau du prestige de la culture espagnole, et son règne n’était certainement pas un simulacre de monarchie. Le Roi ne s’est pas cantonné aux honneurs militaires et aux inaugurations de chrysanthème.
Juan Carlos, en qualité de cousin germain d’Alphonse II, Roi de France de jure, est quatrième dans l’ordre de succession à la Couronne de France. Son fils Felipe, bientôt Felipe VI, est “premier prince de sang”: il est le premier dans l’ordre de succession au trône de Saint Louis, derrière les fils et petit-fils de France.
Lui et son épouse jouissent par ailleurs d’une réelle popularité, qui
pourrait sauver l’institution monarchique. L’Espagne d’aujourd’hui, minée par un taux de chômage frôlant les 25% et pâtissant d’une crise qui l’a touchée de plein fouet, devra se relever. Elle a fait l’erreur de tout investir dans l’immobilier et doit faire preuve d’ingéniosité pour se relever, en évitant en particulier la fuite des cerveaux, des diplômés.
pourrait sauver l’institution monarchique. L’Espagne d’aujourd’hui, minée par un taux de chômage frôlant les 25% et pâtissant d’une crise qui l’a touchée de plein fouet, devra se relever. Elle a fait l’erreur de tout investir dans l’immobilier et doit faire preuve d’ingéniosité pour se relever, en évitant en particulier la fuite des cerveaux, des diplômés.
L’Espagne a dans ses gènes de quoi réussir ce pari. Si elle reste fidèle à sa force, son institution monarchique. En effet, l’équivalent outre-pyrénées du Front de Gauche réclame un référendum sur l’avenir de la “monarchie des privilégiés”. Si la manipulation médiatique fait bien son travail, la monarchie espagnole disparaîtra, et l’Espagne ne se relèvera pas. La Catalogne fera sécession et il sera trop tard pour se rendre compte que la personne du Roi est tout autre chose qu’une coalition partisane pour maintenir l’unité d’un pays.
Julien Ferréol