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Comment exercer la justice ? La force juste est douce, ferme et indulgente. 3e enseignement royal.

« Car votre puissance est le fondement de la justice, et c’est parce que vous êtes le Seigneur de tous que vous usez d’indulgence envers tous. C’est à ceux qui ne croient pas à votre toute-puissance que vous montrez votre force, et vous confondez l’audace de ceux qui la connaissent. Maître de votre force, vous jugez avec douceur, et vous nous gouvernez avec une grande indulgence, car la puissance est avec vous quand vous le voulez. » (Sg, 16-18)

Un grand roi véritablement puissant n’a pas besoin d’être tyrannique ni violent comme le sont ces caporaux de la République qui, manquant de légitimité et d’autorité ont besoin de persécuter et tyranniser, de crier et de faire violence pour se prouver qu’ils existent.

Un grand roi chrétien au contraire, parce qu’il est véritablement puissant, en Dieu, et charitable, manifeste sa puissance par son indulgence. Le Roi très chrétien, comme nous l’avions déjà dit dans un article précédent, a exercé cette puissance par la grâce royale ! Cette grâce royale n’avait pas de visée d’abord « politicienne » : n’importe qui en profitait, et souvent même les plus humbles. Souvenons-nous de Jean Chouan, un des premiers instigateurs de la chouannerie, qui avait une dette éternelle à l’égard du Roi. En effet, le roi, sur la demande de sa mère qui était allée à Versailles la demander (simple paysanne), l’avait gracié de la peine de mort qui avait été prononcée à son encontre pour trafic illégal de sel.

Cette indulgence ne signifie en aucun cas une faiblesse coupable ou un manque de justice : « C’est à ceux qui ne croient pas à votre toute-puissance que vous montrez votre force, et vous confondez l’audace de ceux qui la connaissent ». Le Roi très chrétien sait aussi taper du poing sur la table, et, s’il est lent à la colère, une fois en colère il est démonstratif et sévère, comme Jésus renversant les étalages des marchands devant le temple. Hors de la colère, il a un autre degré, moins démonstratif : le bon roi très chrétien sait aussi « confondre les audacieux » qui tentent de manœuvrer habilement pour tirer avantage de la puissance royale, qui voudrait user de la puissance royale pour leurs fins plutôt que de simplement jouir de la bienfaisante autorité royale qui met de l’ordre dans le royaume. Le bon Roi sait confondre cette audace pour convertir les manœuvriers en bons serviteurs de l’autorité royale.

Dans tous les cas le Roi très chrétien est « maître de sa force », qu’il n’use pas en fonction de ses passions ni de ses sentiments, mais de la droite raison et de la charité surnaturelle, d’où le gouvernement indulgent.

Cette indulgence si chrétienne et royale disparaît dans un pouvoir paganisant et apostat. La République est tout sauf indulgente : elle peut être laxiste, injuste, bonasse, faible avec les forts et violent avec les faibles, dilettante, indécise, inconstante, mais certainement pas indulgente.

Que ce soit d’ailleurs en entreprise paganisée ou comme citoyen, le salarié comme le citoyen n’a plus droit à l’erreur… et pour cela on le remplace par une machine qui ne devrait jamais se tromper…

Vivement le retour à l’indulgence royale, si humaine, si charitable, si chaleureuse, et sans laxisme ni injustice.

Pour Dieu, pour le Roi, pour la France

Paul-Raymond du Lac

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