Petit guide de la véritable charité chrétienne à l’usage de certains royalistes
Royalistes de tous les bords, appliquez la charité chrétienne, afin que l’on en finisse avec les guerres de chapelle stériles. Notre ennemi numéro 1, c’est l’orgueil qui sommeille en chacun de nous et qui nous pousse à la division (diabolos en grec) !
Il est facile d’être vexé, de se faire des idées, de faire des procès d’intention, mais évitons-cela absolument. Cela gâche tant de belles œuvres !
Il serait bon de réciter, tous les jours, la litanie de l’humilité, qui nous remet à notre place de pauvre créature blessée et déchue, rachetée in extremis par la charité infinie de Dieu :
« Ô Jésus, doux et humble de cœur,
Rendez mon cœur semblable au Vôtre.
De ma volonté propre, délivrez-moi Seigneur,
Du désir d’être estimé,
Du désir d’être affectionné,
Du désir d’être recherché,
Du désir d’être honoré,
Du désir d’être loué,
Du désir d’être préféré,
Du désir d’être consulté,
Du désir d’être approuvé,
Du désir d’être compris,
Du désir d’être visité,
De la crainte d’être humilié,
De la crainte d’être méprisé,
De la crainte d’être rebuté,
De la crainte d’être calomnié,
De la crainte d’être oublié,
De la crainte d’être raillé,
De la crainte d’être soupçonné,
De la crainte d’être injurié,
De la crainte d’être abandonné,
De la crainte d’être refusé,
Que d’autres soient plus aimés que moi, accordez-moi, Seigneur, de le désirer,
Que d’autres soient plus estimés que moi,
Que d’autres grandissent dans l’opinion et que je diminue,
Que d’autres soient loués et que je sois oublié,
Que d’autres soient employés et que je sois mis de côté,
Que d’autres soient préférés en tout,
Que d’autres soient plus saints que moi, pourvu que je le soit autant que je puis l’être,
D’être inconnu et pauvre, Seigneur, je veux me réjouir,
D’être dépourvu des perfections naturelles du corps et de l’esprit,
Qu’on ne pense pas à moi,
Qu’on m’occupe aux emplois les plus bas,
Qu’on ne daigne même pas se servir de moi,
Qu’on ne me demande jamais mon avis,
Qu’on me laisse à la dernière place,
Qu’on ne me fasse jamais de compliment,
Qu’on me blâme à temps et à contretemps,
Bienheureux ceux qui souffrent persécution pour la justice,
Car le Royaume des Cieux est à eux.
Prions
Dieu, qui résistez aux orgueilleux et donnez votre grâce aux humbles, accordez-nous la vraie humilité, celle dont Votre Fils unique a donné l’exemple à Ses fidèles, pour que jamais l’orgueil en nous ne provoque Votre colère, mais qu’au contraire notre soumission attire sur nous les dons de Votre grâce. Par le même Jésus-Christ, Votre Fils. »
En pratique que faire ?
Prenons un cas concret. Pour une raison inconnue, vous avez quelques inimités vis-à-vis d’un groupe, que vous ne connaissez d’ailleurs pas directement. Vexilla Galliae, par exemple. Vous avez peut-être été vexé par une remarque ou êtes en désaccord avec telle opinion, alors vous avez tendance à généraliser l’inimitié, sans fondement. Un jour, vous pensez remarquer une attaque directe à votre encontre, ou une injustice patente, que faire ?
D’abord, il faut vérifier bien par soi-même la réalité de l’injustice supputée. Si elle semble fondée, le devoir chrétien consiste à vérifier directement auprès de celui qui a fait le tort, pour vérifier ce qu’il en est : le plus souvent, c’est une erreur, sans mauvaise intention, ou simplement une ignorance du contexte, surtout quand il s’agit d’internet et de relations digitales : faisons attention, car il y a des gens de chair et d’os derrière chaque ligne. Ne nous emportons donc pas trop vite, malgré la facilité de le faire avec ces technologies.
Si, malgré cette demande, les choses ne s’arrangent pas, il faut ensuite chercher un médiateur pour ramener à la raison celui qui a tort. Si, enfin, cela ne donne rien, et que le tort en vaut la peine, il y a peut-être une possibilité de le rendre publique, par une remontrance publique, mais cela doit être rare.
Dans tous les cas, il faut chercher la réconciliation en toute circonstance. Et la charité chrétienne exige la remontrance ordonnée : de façon privée et individuelle, avec un médiateur, publique. Toute remontrance qui ne suit pas cet ordre de charité n’est pas guidée par le bon Dieu, et peut être assimilée à une attaque injuste.
N’oublions pas « comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés ». Nous faisons tous des erreurs. Le mal, c’est de persévérer dans l’erreur…
À bon entendeur !
Rémi Martin
Pour Dieu, pour le Roi, pour la France !
Merci de ces justes rappels que le Seigneur vous a inspiré de nous faire.
Il est vrai que dire et reflechir et prier par les litanies de l’humilité nous rappelle que nous n’etions que du Neant avant que Dieu ne nous cree et fasse de chacun de nous un epsilon humain et qu’ ” IL nous a créé pour l’aimer, le louer l’adorer et le servir et par ce moyen sauver notre âme. “