Louis XX : « Une cathédrale qui brûle c’est avant tout un chemin vers Dieu, vers l’Espérance et vers le Salut des hommes qui se brouille »
C’est une vision comme on ne les voit que dans les pays en guerre, comme chez nos chers et si persécutés frères Chrétiens d’Orient. Ma première pensée se tourne vers les catholiques atteints en leur cœur. Passée la première stupeur devant un nouveau lieu de culte détruit par les flammes, le temps de la réflexion arrive avec la publication par le diocèse de Nantes des photos du terrible incendie qui vient de frapper la Cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul. Au-delà des dégâts matériels qui pourront être réparés, c’est surtout toute la vie sacramentelle du diocèse qui est atteinte, désorganisée. L’Église de France n’a pas besoin d’épreuves de ce genre.
Ce nouveau drame arrive à un bien mauvais moment puisque les chrétiens n’étaient pas encore remis du confinement qui leur avait été imposé pour des raisons sanitaires, limitant grandement la pratique religieuse et l’accès au culte.
Avec cette nouvelle épreuve est-ce le temps d’une remise en cause profonde à opérer pour enfin répondre à la phrase si prophétique de Saint Jean-Paul II, « France qu’as-tu fais des promesses de ton baptême ? ». Pour nous catholiques, la conversion sincère des cœurs et des âmes est la priorité. La France n’a-t-elle pas perdu le sens de ses cathédrales — parce que l’histoire a voulu qu’elles soient les plus belles — en ne les appréciant plus qu’uniquement comme des témoignages culturels ? En les voyant brûler nous sommes pourtant confrontés à une toute autre réalité. Une cathédrale qui brûle c’est avant tout un chemin vers Dieu, vers l’Espérance et vers le Salut des hommes qui se brouille.
En cette année johannique cette nouvelle épreuve par le feu est un symbole fort. Que Saint Pierre et Saint Paul, fondateurs de l’Église, et que Sainte Jeanne d’Arc, patronne secondaire de la France, soutiennent les catholiques éprouvés et ouvrent les yeux aux Français.
Louis, duc d’Anjou
Chef de la Maison de France