Liguons les royautés de par le monde ! [Campagne royale]
Campagne royale
Cette campagne royale doit se comprendre en son entier et synthétiquement. Les paroles humaines sont limitées et une tournure ou une expression mal comprises peuvent créer des malentendus, sans compter les écarts de compréhension d’une personne à l’autre des mêmes mots. C’est pourquoi nous demandons la sollicitude du lecteur de ne juger cette humble campagne qu’à la lumière de sa lecture entière, dans l’espoir que les mécompréhensions possibles de détails soient comblés et nuancés par le tout. Si nous parvenons à communiquer un peu de cet esprit royal en lequel nous croyons et dont nous parlons, nous serons comblés. Que tous ceux qui ont des remarques, des idées ou qui veulent simplement en parler n’hésitent pas à prendre contact avec votre serviteur via le formulaire de contact du site.
La campagne royale est composée de quatre cycles : Les principes restaurateurs, les conditions préalables [à la restauration], les fondements de l’action et Place à l’action, couronnée par le manifeste. Les intitulés des articles sont les suivants.
Articles précédents:
1- Haut les cœurs ! Manifeste pour la restauration royale
2- Les principes restaurateurs – 0. La voie royale
4- Les principes restaurateurs -2. Sortons de toute logique d’appareil et de parti
6- Les principes restaurateurs – 4. Réinvestissons la res publica
8- Les principes restaurateurs – 6. Voyons loin, très loin. Croissons et multiplions
9- Les conditions préalables – 1. Unissons la famille royale
10- Les conditions préalables – 2. Réunissons le trône et l’autel
Les conditions préalables – 3. Liguons les royautés de par le monde !
Une dernière condition indispensable à la Restauration de la France consiste en la claire conscience de la situation de notre pays dans le monde aujourd’hui, et à en tirer les conséquences : une restauration française aura nécessairement besoin d’être acceptée au niveau européen et au niveau international, et il est aujourd’hui à peu près impensable de restaurer seul et sans la collaboration et l’aide au mieux, l’indifférence au pire, des acteurs mondiaux.
Nous avons vu à travers l’union de trône et de l’autel que la collaboration avec l’Église et la participation active à sa restauration est une nécessité, qui correspond en un certain sens à la première alliance internationale que la royauté française doit renouer.
Elle ne suffit pourtant pas. Il faut encore renouer les anciennes alliances fondées sur les dynasties royales d’Europe, afin de restaurer une Europe véritable et enracinée, fondée sur ses réseaux familiaux immémoriaux. Il y a évidemment les monarchies déjà en place, mais il y a aussi les monarchies qui cherchent à se restaurer, de l’Italie à la Russie en passant par la Roumanie et autres royaumes en gestation.
La restauration de la royauté en France ne pourra être que le phénomène déclencheur d’une cascade de restaurations en Europe, et qui sait de par le monde, dans un enchaînement salvateur et un cycle vertueux. Il nous faut donc rétablir les anciens réseaux et renouer activement pour restaurer une Europe globalement monarchique et respectueuse de ses diverses traditions, en ligne avec l’histoire – ainsi la Suisse doit rester (ou redevenir ?) une confédération de propriétaires souverains, par exemple.
Avant d’aller plus loin, précisons que la restauration de ces réseaux royaux, pierre indispensable pour rendre possible et faire effet de levier sur une restauration française, signifie aussi la collaboration intégrale et intransigeante, tant dans les pays sans roi que dans les monarchies existant encore officiellement, à leur restauration. Si, évidemment, une monarchie en place est beaucoup plus forte qu’une restauration en dormition, n’oublions pas non plus que comme l’Église toutes les sociétés sont atteintes par le modernisme, et le travail de restauration existe aussi, et existe fortement dans les monarchies en place : elles ont aussi besoin de restauration. Tout ce qui peut contribuer à nourrir l’esprit restaurateur est bon, de l’Espagne à l’Angleterre en passant par la Belgique. Aucune n’est à rejeter, mais il faut aussi, et cela se fera naturellement, privilégier les affinités : les monarchies et les restaurations catholiques par exemple.
Cette alliance européenne des monarchies pour la restauration que nous appelons de nos vœux – et où la monarchie papale aura sa place – ne suffit pourtant pas. Nous sommes à l’heure dite de la « mondialisation », mot très dévoyé mais qui manifeste tout de même une réalité de la réduction des distances entre des zones autrefois sans contacts. Il serait bête et dangereux de ne pas chercher activement et volontairement les affinités spirituelles avec les monarchies dans le monde et collaborer pour nos restaurations réciproques, car aujourd’hui la technique nous permet facilement de collaborer. Les anciennes colonies françaises évidemment, avec le Maroc de Lyautey, constituent un précieux champ d’action, mais, au-delà, il faut nouer ou renouer avec les royautés en place – comme au Japon ou en Thaïlande – et les restaurations potentielles – par exemple, il doit exister un désir de restauration impériale en Chine, invisible et insoupçonnable mais certainement là.
Fondons ainsi une sorte de ligue internationale des royautés et de la restauration, où la collaboration dans tous les domaines servira à aider les restaurations effectives et spirituelles un peu partout dans le monde. Il faut d’ailleurs aussi aider de toutes nos forces ces monarchies traditionnelles encore en place, mais gangrénées par le modernisme, en particulier en Asie où, souvent, cette maladie moderne reste encore faible dans le pays réel et la vie quotidienne, mais se voit imposée par l’histoire du dernier siècle ou par la puissance extérieure et mondialiste, comme au Japon.
Il faut aussi ne pas hésiter à apprendre les uns des autres pour combler nos lacunes réciproques, en restant pragmatique, pratique et réaliste, et sans jamais perdre de vue les principes éternels et nécessaires.
Cette ligue internationale sera le bouclier et le fer de lance de la Restauration, et le laboratoire d’un autre ordre mondial, royal dans son esprit, c’est-à-dire harmonieux, et n’oubliant pas de mettre l’accessoire après l’essentiel, tout en coupant avec les racines révolutionnaires.
Tout reste semble-t-il à réaliser en ce domaine, mais la fondation d’une ligue internationale des royautés et de la Restauration est une nécessité pour s’entraider, restaurer l’esprit de par le monde, du proche vers le lointain, combler nos déficits et nous entraider selon nos moyens, tout en créant la structure et les réseaux nécessaires pour fonder un ordre mondial favorable à la restauration française, que cet ordre utilise ou non les structures existantes, peu importe.
Pour cela, il faudra beaucoup de gens, un réseau diplomatique (légitime donc) du roi parallèle à l’officiel (c’est-à-dire au légal mais illégitime), définir l’esprit de cette construction. L’axe européen est essentiel, l’axe des relations traditionnelles avec la France, comme le Maroc, est important, et l’axe tiers à ne pas négliger se révélera peut-être capital justement par l’absence d’histoire commune jusqu’ici, qui permet aussi de désactiver toute rancœur ou préjugé, puisqu’ils n’existent pas, et peuvent permettre des prises de conscience réciproques et complémentaires grâce à des pratiques royales différentes dans les formes mais identiques dans l’esprit, avec le Japon en particulier, plus vieille royauté subsistante de la planète.
Cherchons ainsi à refonder une affinité spirituelle avec les royautés du monde et une collaboration et une entraide pratiques pour restaurer activement sur la face de la Terre, et préparer le terrain international à la restauration française.
Cette initiative clef doit être enclenchée au plus vite, car elle prendra du temps à mûrir. Seule la maison de France et son gouvernement royal pour la restauration peuvent l’entreprendre, en refondant d’une part un réseau diplomatique, et en exhortant d’autre part à la fondation de cette ligue internationale.
Pour Dieu, pour le roi, pour la France,
Paul-Raymond du Lac
L’idée est à la fois critiquable et intéressante. Critiquable, parce que la monarchie n’est pas une internationale : il y a des pays où le régime traditionnel n’est pas la monarchie, mais un autre régime (Suisse, Etats-Unis, Irlande…) ; vouloir y établir la monarchie serait un acte proprement révolutionnaire. L’idée est cependant intéressante, car la restauration dans un pays renforce l’idée monarchique chez les autres. Le cas espagnol est ainsi très utile. Et qui sait ? peut-être la monarchie reviendra-t-elle demain en Iran.