Tribunes

La lutte des classes jusque dans les feuilles de salaire

Depuis plusieurs années, je fais le constat du mensonge permanent généré par la loi sur la rédaction de la feuille de salaire des salariés ; mensonge générant une déresponsabilisation idéologique de ces derniers. J’ai toujours été étonnée depuis que j’ai touché ma première feuille de salaire de ce distinguo mensonger entre cotisations patronales et salariales, travestissement de la vérité, tellement bien ancré dans les esprits que les patrons eux-mêmes (les petits patrons, pas les grands…),  s’y laissent habituellement prendre en se plaignant régulièrement du coût élevé des charges sociales à leur charge.

Il serait temps d’y mettre fin car cela entretient depuis 80 ans cette continuelle lutte des classes qui fait les choux gras des syndicats idéologiques et aigrissent les pères et mères de famille salariés, ce qui rejaillit automatiquement sur l’ambiance familiale.

Rétablissons donc d’abord la transparence de la feuille de salaire en ne faisant plus de distinguo entre cotisations patronales et salariales qui deviennent cotisations tout court calculées sur un pourcentage par rapport à la somme réellement sortie de la caisse de l’entreprise pour le salarié, car la Vérité exige de dire que, quand un patron engage un salarié, il n’intègre pas le salaire dit « brut ou de base » dans son calcul, mais bien le salaire « réel » de l’employé qui est la somme qu’il débourse toutes charges confondues ; cette somme représente le véritable salaire de l’employé. Affirmer le contraire est un mensonge idéologique.

En rétablissant la Vérité pour les salariés, on leur rend leur responsabilité, avec en plus la possibilité de demander des renégociations auprès des assurances par le biais du syndicat de leur profession (corporatif est le mot exact), ce genre de syndicat existe déjà dans les professions indépendantes , ils fonctionnent déjà pratiquement comme les anciennes corporations mais, par crainte de l’idéologique mortifère d’une certaine « police de la pensée », ils n’osent pas redonner ce nom de « corporations » à leurs associations qui sont dégagées de toute idéologie et n’agissent que sur le plan pragmatique. Ces négociations viseront les contrats autres que le minimum social maladie (K100) qui lui, doit être fiscalisé (TVA sociale ; j’en reparlerai dans le cadre de l’incidence sur les familles) afin que, prenant conscience des sommes réellement versées, les pères et mères de famille salariés s’unissent de façon responsable en symbiose avec leurs patrons en vue d’actions communes pour un meilleur emploi des sommes versées aux caisses des assurances maladies. Et également, par exemple, des créations permettant aussi aux mères de famille salariées d’avoir des crèches par des cotisations salariales de participation, à proximité directe de leurs lieux de travail, leur permettant de visiter leurs enfants en bas âge durant leurs poses journalières.

 

Chantal de Thoury

 

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