Incendie d’une chapelle à Carcassonne : le silence assourdissant du gouvernement
Dans la nuit de dimanche à lundi, vers 3 heures, la chapelle Saint-Vincent de Paul, dans le quartier d’Ozanam à Carcassonne, a été incendiée par un ou plusieurs individus, lesquels s’y sont introduits en fracturant la porte d’entrée. Le sinistre s’est déclaré dans la sacristie et ce sont ainsi du mobilier, des ouvrages liturgiques, des vêtements et des objets de culte qui ont été détruits.
Lundi matin, à l’extérieur, il restait encore des éléments de mobilier et des livres carbonisés, des objets de culte métalliques (ciboire, croix, burettes…) gondolés ou fondus, qui témoignaient qu’en ces lieux, le feu avait fait rage.
Grâce à l’intervention rapide des sapeurs-pompiers, la chapelle a pu être préservée, mais le bâtiment a bien failli être réduit à néant. “Si les flammes n’avaient pas été stoppées aussi rapidement, c’était la toiture qui prenait feu, et la chapelle tout entière qui brûlait”, insiste Luc Caraguel, vicaire général du diocèse.
Sur place, la réaction fut unanime : sous-préfet, député-maire et vicaire général, ont fait part de leur indignation. Le vicaire a cependant poursuivi pour demander de « ne stigmatiser personne » car « dans la ville de Carcassonne, les choses se passent plutôt bien entre toutes les traditions religieuses ». Nous voilà donc renseignés sur l’auteur des faits…
Mais revenons à l’indignation des personnalités locales. Celle-ci est certes louable mais parfaitement insuffisante. Si une mosquée ou une synagogue était incendiée, serait-ce seulement le sous-préfet qui ferait part de son indignation ? Messieurs Valls, ministre des cultes, Ayrault, premier ministre, Hollande, président de la République (paraît-il), où êtes-vous donc ? Vous qui d’habitude êtes si prompts à lâcher les chiens pour un tag sur une mosquée, votre silence est aujourd’hui assourdissant !
C’est donc à notre tour de nous indigner de la complicité du gouvernement envers les actes christianophobes. Malheureusement, nous sommes avertis quand M. Valls clame dans les murs de l’Assemblée Nationale, en réponse à une question de Jacques Bompard, que l’on n’est crédible que lorsque l’on dénonce “l’antisémitisme, les actes anti-musulmans, l’homophobie ou quand on attaque une ministre de la République“. Nous devons donc comprendre qu’oser dénoncer la christianophobie qui sévit dans notre pays revient à « monter les Français les uns contre les autres ». Les socialistes ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnait.
Comment pouvons dès lors, nous Français, nous catholiques, laisser la République agir en toute impunité ? Depuis 1789, cette dernière n’a de cesse de combattre l’Eglise dans sa chair comme dans ses pierres : il est de notre devoir de l’en empêcher et prendre en main notre avenir. Et cela par trois moyens :
– Remplir les églises : Par l’évangélisation, amener des personnes sur le chemin de la conversion et donc vers les bancs d’églises, et par l’investissement personnel dans les paroisses (décoration, animation, service de l’autel), redonner le goût de la messe aux catholiques peu assidus. Il faut prier pour les vocations car sans saints prêtres, tout cela est vain.
– Sauvegarder les églises : par le biais d’associations de sauvegarde de patrimoine, lever des fonds pour racheter et/ou restaurer les chapelles et églises menacées. Constituer des réseaux locaux de bénévoles et d’artisans.
– Savoir s’élever contre les atteintes à l’Eglise : nous ne devons pas nous soumettre et courber l’échine devant les persécutions, mais oser nous lever publiquement pour défendre notre foi. Chaque renoncement de notre part est une avancée de la christianophobie conquérante.
A l’image de Saint François d’Assise, aidons à rebâtir de belles églises pour une Eglise belle car c’est en donnant que l’on reçoit…
Pierre Ardent