Editoriaux

[Point de vue] :”Il est temps de tuer Dieu et la patrie “- droit de “Réponse d’un jeune royaliste à l’individu Vann”

Quel honneur pour un auteur américain de sensibilité sartrienne d’écrire un éditorial pour le journal (ou ce qu’il en reste) fondé par le maître à penser existentialiste lui-même ! Cet honneur, monsieur Vann, ou plutôt monsieur l’individu, vous y avez eu droit en effet ce mercredi 23 mars. Cet éditorial intitulé « Il est temps de tuer Dieu et la patrie », est pour vous l’occasion de développer votre antipathie, que dis-je, votre haine à l’égard de l’idée même de religion, ressuscitant par là-même un Nietzsche qui se portait pourtant fort bien, et de celle de nation.

Vous affirmez que « l’athéisme offre une porte de sortie » face à une religion qui par essence influe dans le sens des nationalismes, vous défendez de ce fait un « combat contre Dieu » (on notera le paradoxe à employer la majuscule pour désigner celui que l’on veut tuer, qui donc en théorie, n’existe pas), vous affirmez ainsi que les religions n’apportent pas la liberté « mais plutôt l’asservissement ». Ces considérations faites sur la religion, vous développez votre idée de la société idéale, ainsi la création d’un « monde sécularisé » serait « la mission première de l’éducation », il s’agirait également « d’éradiquer les références religieuses de notre législation ».

Tuer Dieu donc, et avec lui la patrie. Avez-vous pensé ne serait-ce qu’un instant à l’autre ? Votre pensée qui pourrait apparaître humaniste est une négation de la personne. La religion n’apporterait pas la liberté, au-delà de toute considération théologique. La foi n’apporte-t-elle pas une certaine et puissante liberté intérieure à plusieurs milliards de personnes sur cette terre ? Si la création d’un monde sécularisé est pour vous l’objectif à poursuivre, ne pensez-vous pas que la « mission première » de l’éducation ne serait pas plutôt d’éduquer ? L’autonomie kantienne, suivant l’idée d’universalité, semble bien loin de votre raisonnement.

Par la négation de l’apport de la religion à la culture, à l’identité, par la négation même de l’identité, vous collez parfaitement à votre personnage : l’individu déconnecté par excellence : pas de patrie, pas de famille, pas de Dieu. Plus encore (ces considérations pourraient ne concerner que vous), vous incarnez le mépris. En décrivant ce qui serait « l’électeur » attiré par les thèses nationalistes (« vieux, rural, pas riche, pas complètement éduqué, tout à fait religieux »), vous vous permettez d’exclure de votre société idéale le troisième âge, les ruraux, les pauvres, les moins savants, les croyants, il ne reste finalement de place que pour votre élite d’individus déconnectés, mondialisés et transhumanistes, immanents plus que transcendants.

Merci donc, individu Vann, de nous exposer de manière crue ce qu’est vraiment votre pseudo humanisme existentialiste méprisant et déconnecté, j’y préfère le lien, avec moi-même, avec l’autre à travers la nation, le tout ne prenant de sens que dans le lien avec Dieu.

 

http://www.liberation.fr/elections-presidentielle-legislatives-2017/2017/03/22/il-est-temps-de-tuer-dieu-et-la-patrie-par-david-vann_1557655 : L’article auquel fait référence notre ami..

…François-Joseph Triponé

 

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