Ils veulent nous simplifier l’existence…
Chers amis,
N’avez-vous jamais vu cette annonce sur la devanture d’une administration ou d’un grand magasin ? « Pour mieux vous servir », etc. En général, cette phrase est suivie soit de l’annonce de la fermeture d’un service, soit de la création d’une structure supplémentaire. Très souvent, elle est le commencement d’une complexification de vos rapports avec la structure qui l’a émise…
C’est ainsi que l’agence bancaire du village où je réside une partie de l’année, pour mieux nous servir, a annoncé la diminution de son temps d’ouverture. Est-ce mieux nous servir que de nous servir moins souvent ?
Cette petite anecdote est sans importance, mais elle est révélatrice, dans le domaine privé, de cette déviance qui consiste à toujours tourner en avantage pour nous ce qui, en fait, a été pensé pour avantager les structures normalement à notre service.
On le voit avec encore plus d’éclat dans le gouvernement de la France.
Par exemple, pour notre sécurité, il a été décidé de ne plus annoncer les nouvelles implantations de radars sur les routes. Lorsque l’on sait que la police et la gendarmerie ont, chaque année, des quotas minimum d’amendes à respecter afin de contribuer au budget de l’État, on se doute bien que l’objectif de ces nouveaux radars, destinés à prendre l’automobiliste par surprise, n’est pas de faire diminuer le nombre de morts sur la route.
De la même manière, il a été annoncé récemment que pour lutter contre le blanchiment d’argent issu du grand banditisme et du terrorisme, il serait interdit aux citoyens français de payer leurs achats en liquide au-delà de 1000 euros. Cette logique de la diminution de la quantité d’argent liquide en circulation est en fait destinée à mieux contrôler les flux d’argent des particuliers échappant ou pas au fisc. L’argent liquide va tout doucement devenir illégal afin de mieux nous contrôler, oups pardonnez-moi, « pour mieux nous protéger. »
L’objectif de l’État est de mieux percevoir l’impôt. Considérant les taux d’imposition, autant dire qu’il s’agit de mieux nous tondre. En voulez-vous la preuve ? Les étrangers, eux, pourront toujours effectuer des achats en liquide jusqu’à hauteur de 10 000 euros… Les mafias des pays de l’Est ont encore de beaux jours devant elles.
Toujours pour notre sécurité, on nous demande, à Paris, de ne plus porter de signe ostentatoire de richesse, ou d’appartenance religieuse. N’est-ce pas plutôt un déni de liberté et l’aveu de l’impuissance de l’État à nous protéger ?
La liste serait longue, elle touche à tous les sujets, comme par exemple dans le domaine religieux où, pour combattre l’islamisme, l’État agresse toutes les religions, avec une prédilection contre le christianisme, afin de défendre une soi-disant laïcité. On se souvient de l’affaire des crèches.
Nous connaissons un phénomène similaire dans le milieu scolaire où, pour promouvoir l’égalité, les programmes scolaires sont sans cesse nivelés par le bas et les résultats aux examens du brevet et du bac tirés vers le haut, tandis que les options, notamment en langues, qui permettaient à certains élèves de se hisser vers les sphères supérieures, sont supprimées. En conséquence, c’est encore plus d’inégalité qui est produite, tandis que les choix de suppressions d’enseignements ont, en fait, des causes purement budgétaires, habillées d’un souci pédagogique.
S’il en fallait la preuve, nous l’avons désormais ; nos gouvernants nous prennent pour des imbéciles. Ils s’appuient sur notre faiblesse pour nous faire passer toutes les pilules amères qui permettent de renforcer ou maintenir le contrôle de l’État sur une société dont il a voulu, abusivement, s’assurer l’entier contrôle, prétendument pour notre bien.
Je laisse ces quelques lignes à vos réflexions au moment de prendre quelques vacances bien méritées. Voilà, je pense, du grain à moudre pour nos combats de la prochaine année scolaire.
Bon été à tous.
Charles