Ipse dixit

Ah! qu’ils périssent ces infâmes, et ces égorgeurs dévorants…

  Le Réveil du Peuple contre les
        Terroristes (chant)
 
Peuples Français, peuple de frères,
Peux-tu voir sans frémir d’horreur,
Le crime arborer les bannières
Du carnage et de la terreur ?
Tu souffres qu’une horde atroce
Et d’assassins et de brigands,
Souille par son souffle féroce
Le territoire des vivants.
Quelle est cette lenteur barbare ?
Hâte-toi, peuple souverain,
De rendre aux monstres du Ténare
Tous ces buveurs de sang humain !
Guerre à tous les agents du crime !
 Poursuivons les jusqu’au trépas ;
Partage l’horreur qui m’anime !
Ils ne nous échapperont pas.
Ah ! qu’ils périssent ces infâmes,
Et ces égorgeurs dévorants,
Qui portent au fond de leurs âmes
Le crime et l’amour des tyrans !
Mânes plaintifs de l’innocence,
Apaisez-vous dans vos tombeaux ;
Le jour tardif de la vengeance
Fait enfin pâlir vos bourreaux.
Voyez déjà comme ils frémissent ;
Ils n’osent fuir, les scélérats !
Les traces de sang qu’ils vomissent
Décèleraient bientôt leurs pas.
Oui, nous jurons sur votre tombe,
Par notre pays malheureux,
De ne faire qu’une hécatombe
De ces cannibales affreux.
Représentants d’un peuple juste,
O vous ! législateurs humains !
De qui la contenance auguste
Fait trembler nos vils assassins,
Suivez le cours de votre gloire ;
Vos noms, chers à l’humanité,
Volent au temple de mémoire,
Au sein de l’immortalité.
Jean-Marie Souriguières de Saint-Marc, Le réveil du peuple, chanté pour la première fois le 19 janvier 1795

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