Vive le voile !, par Pauline Blanche
N’ayez pas peur et lisez jusqu’au bout, avec calme et lucidité.
Je sais, je ne vais pas me faire que des amis. Mais je dois avouer que les débats autour du « voile » islamique suscite en moi un ennui profond et une irritation certaine, surtout quand certains intellectuels, ou commentateurs, par ailleurs de très bonne qualité, tombent sur ce sujet dans un simplisme et une sorte d’aveuglement tout à fait étonnant…
Il ne s’agit pas ici de dire que le voile islamique et le voile chrétien, ce dernier naguère classique, obligatoire dans les églises, et universel dans tous les habits régionaux avec toute les variantes, et tout à fait rigoureux et intégral dans les ordres religieux féminins, sont équivalents.
Ils ne sont certes pas équivalents.
Mais ils ne sont pas non plus opposés.
Nous savons très bien, nous autres légitimistes, que tout le problème vient de la République et de la laïcité, et les musulmans, plus près de la loi naturelle que les apostats sataniques républicains, réagissent contre cette société sans Dieu. De l’autre côté, l’Église a abandonné, parfois depuis longtemps (pensons à la pauvre Algérie, en ce temps où Abd-el-Kader et ses lieutenants défaits se proposaient d’adopter la religion chrétienne du vainqueur, et où ce fut refusé…on n’est pas après 1960 mais bien au milieu du XIXe siècle), l’évangélisation et le don de la bonne parole à tous.
Alors c’est logique : si j’étais musulman et ignorant de la Foi catholique, j’abhorrerai ces mécréants blasphémateurs, vulgaires et encourageant à toutes les atrocités et les immoralités qu’incarne la République qui se présente comme française.
Je préfère d’ailleurs, en tant que chrétienne, m’habiller modestement, et cela me va très bien de mettre un voile à la chrétienne, comme mes arrières-grands parents d’ailleurs ; et cela facilite d’ailleurs la discussion et la vie avec les populations allogènes – qui ne sont pas là vraiment de leur fait, mais par la politique de destruction française imposée par la République, les médias qui les faut rêver faussement et le plus souvent malgré ces populations, qui sont pommées, et qui cherchent des ancres…que l’Église catholique, contre ses devoirs, ne donne plus, car ses clercs déficients ne le font plus… enfin pas tous heureusement, mais hélas l’exception confirme ce qui est en train de devenir une règle.
Et toute cette incompréhension profonde vient d’un oubli de l’anthropologie qui parle de la réalité humaine et de la place de la femme dans la société politique.
Et je le dis tout net, en tant que femme : plutôt le voile que le string, quel que soit le voile en question. Une femme se doit d’être soumise à l’homme, saint Paul le rappelle bien dans la lettre aux Éphésiens.
Certes, chez les chrétiens l’homme doit se sacrifier pour son épouse jusqu’à la mort, et cela n’est possible que par la charité. C’est cela qui fait la différence fondamentale avec l’Islam, une religion fausse et déficiente.
Mais toute civilisation traditionnelle patriarcale ne connaissant pas la Foi, quoique dure (personne ne le niera) avec une femme soumise vaut mieux que la société matriarcale républicaine, féministe, qui détruit toute possibilité de vivre en société, et qui crée une violence extrême, aboutissant d’ailleurs aux sacrifices humains de masse – l’avortement.
Les gens qui se révoltent contre le voile islamique font le jeu de nos ennemis sataniques. Pourquoi ? Car ils se trompent de cause d’une part, et surtout ils oublient les lois anthropologiques de la société humaine : soit la femme est soumise, soit c’est l’anarchie.
Dans le monde catholique, la femme reste soumise, mais sans cette dureté païenne, et avec une place particulière due à la Vierge, et à la charité : la femme devient la Reine de tout corps politique, ce qui ne l’empêche pas, en tant que cœur ardent, d’être toujours soumise à la tête, son père, son mari, son fils.
Ce n’est pas moi qui le dit : tous les anthropologues sérieux le constatent. Et le premier d’entre eux, méconnu en tant que tel, Joseph de Maistre, a tout vu sur la question.
Il constate, de façon incidente, que toute société païenne (y compris islamique) met la femme en minorité, et de façon dure. Il ne fait que constater la réalité de nombreux sacrifices humains des veuves en Inde à son époque.
« Je vois d’ailleurs un grand problème à résoudre : ces sacrifices atroces qui nous révoltent si justement ne seraient-ils point bons, ou du moins nécessaire dans l’Inde ? Au moyen de cette institution terrible, la vie d’un époux se trouve sous la garde incorruptible de ses femmes et de tous ceux qui s’intéressent à elles. Dans le pays des révolutions, des vengeances, des crimes vils et ténébreux, qu’arriverait-il si les femmes n’avaient matériellement rien à perdre par la mort de leurs époux, et si elles n’y voyaient que le droit d’en acquérir un autre ? Croirons-nous que les législateurs antiques, qui furent tous des hommes prodigieux, n’aient pas eu dans ces contrées des raisons particulières et puissantes pour établir de tels usages ? Croirons-nous même que ces usages aient pu s’établir par des moyens purement humains ? Toutes les législations antiques méprisent les femmes, les dégradent, les gênent, les maltraitent plus ou moins. »1
Il continue de constater, juste constater :
« Toutes les législations en un mot ont pris des précautions plus ou moins sévères contre les femmes ; de nos temps encore elles sont esclaves sous l’Alcoran, et bêtes de somme chez le Sauvage : L’Évangile seul a pu les élever au niveau de l’homme en les rendant meilleures ; lui seul a pu proclamer les droits de la femme après les avoir fait naître en s’établissant dans le cœur de la femme, instrument le plus actif et le plus puissant pour le bien comme pour le mal. Éteignez, affaiblissez seulement jusqu’à un certain point, dans un pays chrétien, l’influence de la loi divine, en laissant subsister la liberté qui en était la suite pour les femmes, bientôt vous verrez cette noble et touchante liberté dégénérer en une licence honteuse. Elles deviendront les instruments funestes d’une corruption universelle qui atteindra en peu de temps les parties vitales de l’état. Il tombera en pourriture, et sa gangreneuse décrépitude fera à la fois honte et horreur. »2
Et voilà, nous y sommes en 2024 : d’un côté les lumières de la loi divine sont éteintes, et la femme barbare et dégénérée accélère la dégradation de la société.
De l’autre côté, l’Alcoran, en en faisant des esclaves, protège la société.
Si vous ne voulez ni de l’un de l’autre, il faut devenir catholique et légitimiste.
Et dans le combat il faut savoir choisir entre le moindre mal : l’esclavage coranique est toujours mieux que l’apostasie anarchique républicain. Cela ne veut pas dire que c’est bien, ni qu’il faut s’en contenter, il faut juste le savoir. Et cela devrait redoubler notre ardeur dans la Foi et l’apostolat.
Dans le combat pour la restauration il faut le savoir, et il faut cesser de combattre le voile islamique avec les arguments d’apostats républicain, ici la laïcité en l’occurrence, que de bons catholiques « patriotes », aveuglés par une certaine haine de l’autre bien peu française, adoptent en oubliant pourtant que c’est leur pire ennemi.
Et l’ennemi de mon ennemi étant, sinon mon ami, dy moins un allié de circonstance, les musulmans de bonne volonté sont nos alliés de fait.
Car ces gens avec le voile, et qui veulent prier, nous montrent ce que nous devrions faire nous catholiques, ils nous montrent l’exemple de réimposer à la société ce qui est naturel à l’homme : sa religiosité fondamentale, l’évidence de la Création et l’évidence de l’adoration due au Créateur.
A nous ensuite d’aller prêcher Jésus-Christ et Marie à ces pauvres musulmans qui souvent seraient chrétiens depuis longtemps, pour ceux qui vivent en France, s’ils avaient pu être enseigné, et s’ils avaient pu expérimenter la véritable vie chrétienne par l’exemple de bons chrétiens charitables…
Et les femmes portant le voile islamique ne sont ni toutes politisées, ni toutes forcées : beaucoup savent bien que pour la paix des foyers et la paix civile, la femme se doit d’être discrète et soumise. Et elles savent bien aussi qu’il n’est pas malin d’exciter inutilement les ardeurs des hommes, surtout dans une société barbare où la licence et la passion, où la violence devient monnaie courante.
Oh, seule l’évangile peut vraiment élever la femme à son niveau auquel Dieu l’a créé, aide de l’homme soumise, aimante, aimée jusqu’au sacrifice de l’homme, et reine de l’univers en Marie. Joseph de Maistre continue :
« Il faut remarquer que si le Christianisme protège la femme, elle, à son tour, a le privilège de protéger la loi protectrice inintelligible à un point qui mérite beaucoup d’attention. On serait même tenté de croire que cette influence tient à quelque affinité secrète, à quelque loi naturelle. Nous voyons le salut commencer par une femme annoncée depuis l’origine des choses : dans toute l’histoire évangélique, les femmes jouent un rôle très remarquable ; et dans toutes les conquêtes célèbres du Christianisme, faites tant sur les individus que sur les nations, toujours on voit figurer une femme. Cela doit être puisque… Mais j’ai peur que cette note devienne trop longue.3 »
Donc, dans ce débat, que les femmes deviennent de vraies chrétiennes soumises portant le voile de façon chrétienne et qui combattent ces dégénérées républicaines féministes qui prônent la licence, la laïcité (licence de la religion) et l’avilissement de la femme. Et vous les hommes, protégez vos femmes, contre elles-mêmes s’il le faut.
Comme on sait que la femme, à travers Marie, est le plus grand cauchemars du démon, il n’est pas étonnant qu’elle soit la plus grande cible de celui-ci à graver le féminisme et l’avilissement contemporain de la femme à tous les niveaux. Alors il faut se battre.
Et il ne faut pas se tromper d’ennemis : la femme musulmane chaste et voilée a certainement beaucoup plus de chance de se convertir que la femme bouffie de l’orgueil féministe et vulgaire à souhait, qui s’est salie partout et dans tous les lits, en tuant ses enfants en plus.
Pour Dieu, pour le Roi, pour la France
Pauline Blanche
1 Oeuvres complétes, p.320
2 Ibid, p.322-323
3 Ibid, p.324