Nettoyons nos maisons… et nos âmes !
Toute maîtresse de maison sait bien que le combat pour tenir un foyer ne cesse jamais et qu’il est une lutte de chaque jour, de chaque instant. Une journée de relâchement, et c’est le bazar généralisé !
Vous venez de tout mettre au carré, que déjà midi arrive… avec toutes ses miettes ! Tout est bien propre et bien rangé, mais voilà qu’arrive l’heure de la récréation… avec tous ses jouets, éparpillés ici et là ! Le bureau du mari, n’en parlons même pas… il est hors de votre juridiction : c’est sans espoir, mieux ne vaut pas le regarder ! Vous ne pouvez rien y faire, quelles que soient les règles mises en place et la bonne volonté de chacun, la vie de famille est ainsi faite… Bref, toute femme avec un peu d’expérience sait à quelle vitesse impressionnante une maison devient sale si on ne l’entretient pas correctement.
Or, nous l’oublions parfois, mais notre âme fonctionne à la manière d’une maisonnée. Elle se salit à grande vitesse, même si nous ne faisons rien, ou quasiment. En effet, il n’est pas besoin que quelqu’un s’en aille volontairement déverser du purin dans la maison pour qu’elle se salisse, ce qui correspondrait à un péché mortel pour l’âme ; la souillure habituelle, inhérente à notre nature, est malheureusement suffisante.
Pour garder propre son âme, il faut la nettoyer et la mettre en ordre. En continu. La fée du logis de notre âme est notre volonté, d’où l’importance d’être présent à soi-même à tout moment, et de rester vigilant. Gare à ceux qui s’éloignent trop longtemps, absorbés qu’ils sont par des tâches serviles extérieures ! À leur retour, leur âme sera le théâtre d’un désordre qu’ils n’auraient pas imaginé possible ! D’où l’importance des prières régulières, qui sont comme ces petits rangements, ces petites vaisselles après chaque repas, ces petits coups d’aspirateur rapides…, car si l’on attend, l’effort nécessaire n’en sera que plus grand et la tâche plus difficile ! La confession, c’est un peu le ménage général. Vous savez, dans ce moment où l’on ne sait ni pourquoi ni comment le désordre a atteint une extrémité telle qu’il est nécessaire de briser l’emploi du temps habituel pour se consacrer au grand ménage…
L’homme de la maison qu’est notre âme, c’est le Christ Jésus, gardien de la maisonnée qui interdit l’accès aux intrus, aux démons, et repousse toutes les agressions extérieures. La femme, c’est la grâce sanctifiante, qui purifie toutes les scories de notre nature humaine, si nous voulons bien la laisser agir par nos actions intérieures, en renouvelant souvent nos actes de Foi, d’Espérance et de Charité. Les enfants, ce sont nos facultés et nos passions, ils sont d’âges et de tailles divers, telles les différentes strates de notre âme (végétative, animale, angélique), qui demandent à être régulées et ordonnées pour permettre une activité fructueuse.
Dans tous les cas, notre action est requise en permanence pour tenir propre notre âme : notre nature étant blessée, notre âme s’encrasse perpétuellement. Imaginez l’état d’une maison abandonnée depuis des années… La seule chose rassurante est de savoir que, si volonté il y a, il n’est pas si difficile de remettre la maison en état, même si cela peut parfois prendre un certain temps et demander un peu d’aide. Cela tombe bien, les prêtres et les sacrements sont là pour ça !
Prenons bien soin de notre âme, comme de notre maison, et battons-nous chaque jour que le bon Dieu nous donne !
Pauline Blanche
Pour Dieu, pour le Roi, pour la France !