Pourquoi j’ai frappé à la porte du Temple…
Parcours de Serge Abad-Gallardo, un franc-maçon en crise spirituelle
On croit tout savoir de la franc-maçonnerie tant le sujet a été largement étudié par les adeptes du « pour » et ceux du « contre ». Passez dans n’importe quelle grande librairie pour en être convaincu et trouver le bon vendeur, celui qui saura vous initier à ce sujet si controversé.
Dans la société qui est la nôtre, impossible de passer à côté de ce sujet, d’autant plus qu’une grande partie de nos ministres et leurs conseillers en font partie, pas forcément par esprit d’humanisme mais pour faire partie d’une famille qui fait avancer les siens là où ils seront le plus utile.
Dans de nombreux livres d’histoire, aussi bien issus de milieux autorisés ou officiels, que de cénacles plus exclusifs, l’influence de la franc-maçonnerie tant pendant la Révolution française et ses longues années de troubles que de nos jours est prédominante dans la prise de position d’adoption d’une loi ou d’une autre. Parmi les initiés, appelés à utiliser un langage symbolique, exigeant et compliqué, un grand nombre mérite le respect pour ses travaux de recherche. Tous ces frères et toutes ces sœurs cherchent avec sincérité LA VERITE, la seule, l’unique, la vraie…. Et ne la trouvent pas.
Serge Abad-Gallardo a voulu dépasser ses questions et répondre très sincèrement à ce qu’il a trouvé dans les loges au bout d’un long chemin de 20 ans et à ce qu’il n’a pas trouvé. Ce livre, « J’ai frappé à la porte du Temple… », préfacé par le père Michel de l’abbaye Sainte-Marie de Lagrasse, ne s’inscrit pas dans la longue liste des ouvrages ennuyeux et répétitifs des auteurs de ce genre de littérature. Le style est ici fluide, particulièrement bien conçu, et il nous apprend ce que d’autres auteurs n’ont pas su faire sortir de leurs études. Il ne se lit pas comme n’importe quel livre, car il dévoile avec infiniment de pudeur et de savoir la vie que l’on mène en partant du bas de l’échelle pour atteindre le sommet et retomber au bas de la pyramide. Point de secret dans ce livre, mais toujours des explications simples, historiquement intéressantes.
Ce que j’ai le plus apprécié dans ce livre intelligent et sensible, c’est la manière dont l’auteur nous ramène à notre Seigneur, à l’Eglise, à ce qui a été le grand combat du XVIIIe siècle. N’oublions pas que le clergé en ce temps-là était à abattre, ainsi que tous ceux qui le servaient et louaient le Seigneur. L’amour du Christ ne peut que nous protéger des tentations intellectuelles, faussement spirituelles. Mais il nous permet d’en triompher à un moment ou à un autre. On ne peut appartenir à une loge maçonnique (notamment du Droit humain) et fréquenter l’Église. Ce témoignage sincère d’un franc-maçon, en crise spirituelle, doit absolument figurer dans votre bibliothèque. Il est édité par Pierre Téqui, qui mérite bien un coup de chapeau pour avoir lancé ce livre…
Solange Strimon
Pour commander l’ouvrage : Pierre TEQUI Editeur (16 euros)