Notre Dame brûle, par Antoine Michel
Ce long-métrage de Jean-Jacques Arnaud raconte avec un grand réalisme l’incendie de la cathédrale de Notre Dame de Paris le lundi saint 2019, un 15 avril, qui marque providentiellement la montée au Calvaire de la pauvre France et de sa mère l’Eglise, après une longue Agonie depuis le concile Vatican II.
Saluons ce film pour son réalisme, qui est très bon d’un point de vue cinématographique, et parvient à mêler images réelles et scènes d’acteurs avec brio.
Le réalisateur n’est pas spécialement catholique, et il est réaliste, retranscrivant au plus près une journée et une nuit de combat contre les flammes, sans mettre sous le boisseau les prières de par le monde, et en mettant à l’honneur ces pompiers courageux qui ont risqué leur vie, et dont l’engagement a permis in fine de sauver le bâtiment. La mise en sécurité de la sainte réserve, de la sainte couronne, d’une relique de la sainte croix et du Précieux Sang sont bien mis en valeur aussi, et il faut dire que cet événement tient du miracle, comme d’ailleurs le fait que le bâtiment ne se soit pas écroulé. Nous pourrions regretter l’oubli des reliques de la flèche, et le symbole immense de son écroulement, mais rien n’est parfait en ce monde.
La description de la gestion de crise par les pompiers est aussi très réaliste, de ce qu’en disent les professionnels, et le film a été fait dans un souci de fidélité à la réalité, via des enquêtes auprès de tous les acteurs de cette journée historique.
Le réalisme du film permet de remarquer des détails qui sidèrent votre serviteur sur l’état de la France actuelle.
On se rend compte que nous avons encore des héros et de vrais prêtres, des francs de l’ancien temps qui n’ont pas oublié qu’ils sont serviteurs de Dieu. Les commentateurs de notre milieu sur radio courtoisie et autres mettent bien en valeur cet aspect… mais en oublient d’autre… Je serai bien plus sévère sur la réalité dépeinte – pas sur le film qui, très réaliste, nous permet de contempler cette réalité piteuse.
La première impression qui ressort à la vision du film : « c’est bien fait, Dieu a repris son bien qui était l’objet de tous les blasphèmes, nous méritons bien que cette cathédrale brûle ! »
Quels sont ces blasphèmes ? Les touristes en masse qui viennent comme dans une gare prendre en photo et discutailler comme sur un objet mort ce diamant de notre foi, avec la bénédiction des clercs et des autorités représentants le Christ sur terre.
Ne parlons pas de ces « messes » moches et indignes du lieu, qui feront honte à ces âmes jusqu’à la fin des temps et au delà.
Se plaçant au niveau de Dieu, vue cette horrible réalité, il est bien normal que Dieu ait voulu reprendre en main sa maison, et on réalise les gouffres de miséricorde de ne pas l’avoir fait avant.
Certains jasent sur la cause possiblement criminelle de l’incendie : certes, cela est possible, mais plus que cela, pleurons sur notre décadence et ne nous transformons pas en romains qui cherchent à trouver le bouc émissaire de l’incendie de Rome sous Néron : à regarder le déroulé des événements, on se dit « bien fait » et on est atterré devant l’amateurisme du personnel de la cathédrale, de la négligence systématique de tous les acteurs, des disfonctionnements structurels à tous les niveaux (de la circulation en ville, aux systèmes de sécurité, aux policiers, etc).
Le pauvre négro embauché à « l’arrache » qui ne connaissait rien au métier se trompe dans la lecture de l’alarme et indique le mauvais secteur. Ils sont tellement nuls que les pompiers apprennent l’incendie grâce aux vidéos des passants !
Et la chienlit de Paris retarde de façon infinie -on croirait mourir à chaque seconde de bouchon et d’obstacle sur la voie routière – l’arrivée des premiers pompiers, avec de si faibles moyens qu’ils ne peuvent rien faire, à cause aussi d’une vétusté terrifiante des colonnes sèches et d’une cathédrale absolument mal entretenue ! (malgré tout l’argent qu’elle rapporte, notons-le).
Disons-le : si la cathédrale a tenu, c’est grâce aux bâtisseurs de notre âge d’or (le moyen-âge évidemment), qui savaient construire pour Dieu des chefs-d’œuvre solide et faits pour résister au feu. Un bâtiment récent subissant ce genre d’incendie aurait été réduit en poussière bien avant que les pompiers puissent commencer leur travail.
Encore une scène affligeante : le policier qui refuse au recteur de la cathédrale de passer les barrages de sécurité car il ne le croit pas – et c’est lui seul pourtant qui sait ouvrir le coffre des reliques ! Bonjour l’ambiance en France et la méfiance généralisée de ces chiens de la république qui se disent flics – désolé, mais après la manif pour tous, on ne peut que nommer un chien un chien.
La méfiance est d’ailleurs telle que les généraux pompiers créent deux centres de crise, un véritable, et un « miroir » pour amuser la foule et en particulier les autorités : c’est fou ! Il est admis, car c’est une réalité, que les politiques, le président et autres sont des incapables dont les actions pourraient gêner l’intervention, donc dès le départ, et dans le dos des autorités, on crée deux commandements distincts…
Mais pire encore… Cette histoire de sainte réserve qu’un saint prêtre a sauvé au risque de sa vie, l’aumônier des pompiers, évidemment de formation traditionnelle, démontre en fait un état véritablement hideux de l’église de France : les clercs présents à la messe du lundi saint et dans la cathédrale n’ont pas eu la présence d’esprit de mettre en sécurité la sainte réserve ! Autant les reliques, on peut comprendre, avec les clefs, etc, c’était plus que compliqué, mais la sainte réserve ! rien de plus simple et rapide… Ils ne croient plus à la présence réelle, c’est logique qu’il n’y ait pas pensé…
Pire encore. Il y a une scène horrible.
Après que l’archiprêtre récupère les reliques, il les remet au « représentant de la république », qui se targue de leur possession car ces reliques ont été acheté sur cinq ans de budget du royaume de France… On croit rêvé. Ces fieffés jacobins se réclament des rois quand ça les arrange.
Mais pire : l’archiprêtre lui remet sans rien dire !…
Dans l’Ancien Testament, ils auraient été foudroyés sur place j’imagine… Les méthodes divines changent, ils ont de la chance.
Ne parlons même pas de ces salauds de politiques qui n’en ont visiblement rien à faire, mais qui font semblant de venir pleurer au chevet de Notre-Dame… tant d’hypocrisie donne envie de vomir.
Saluons encore ces pompiers de l’ancien temps, descendants des religieux déchaussés et produits d’une France Très Chrétienne, de sauver encore un peu l’honneur de notre beau pays.
En soulignant du moins le refus de la hiérarchie d’envoyer des renforts (sur base de volontariat s’entend) aux courageux pompiers qui risquaient leur vie dans le beffroi.
Notre-Dame n’a pas été sauvé ni par la République, ni par l’église de Paris, ni par la hiérarchie des pompiers, mais bien sur l’initiative personnelle de pompiers qui, contre les ordres, vont reconnaître le beffroi, qui le connaissaient, et viennent avec assurance affirmer (en fait il était tout seul) qu’avec quelques gars décidés on peut le sauver.
Ça c’est français ! Ça c’est royal ! Ça c’est chrétien !
Pour Dieu, pour le Roi, pour la France
Antoine Michel
Ps : Ici le lien du film en bonne qualité pour tous les capitaines Bart de la planète
https://filmcomplet.cam/33515-notre-dame-brule.html