Mauricette Vial-Andru, Les Saints de France (II)
La semaine dernière, nous vous présentions le premier volume des Saints de France, du même auteur, prenant place dans la collection de la « Légende dorée des enfants », aux éditions Saint-Jude. Passons maintenant au deuxième tome[1], qui est d’une facture tout à fait similaire, aussi bien en matière de proportions que de présentation et de qualité. Cette fois-ci, les illustrations qui décorent les pages de texte sont réalisées par la seule Judie.
Ici, la frise chronologique et historique des saints de France a laissé la place à une tout aussi utile « Géographie des Saints de France », toujours détachable et en couleurs, permettant une contextualisation et une meilleure situation des actions charitables et apostoliques de nos plus grands saints : on voit alors que toutes les provinces du royaume ont été privilégiées par la Providence…
Ce deuxième volume retrace les vies respectives de dix nouveaux saints : sainte Colette de Corbie, à invoquer pour les grossesses, cheville ouvrière de la renaissance franciscaine au xve siècle ; saint Colomban, moine irlandais évangélisateur des Gaules, extrêmement important pour le monachisme occidental et la christianisation de nos terres selon un esprit chrétien des plus ascétiques et donc évangéliques ; sainte Jeanne de France, reine de France mariée de force à son cousin le futur Louis XII et fondatrice de l’Annonciade à la jonction des xve et xvie siècles ; saint François de Sales, digne Savoisien évêque de Genève résidant à Annecy, grand réformateur catholique dans le sillage du concile de Trente, fondateur de congrégations et bénéfique conseiller de sainte Jeanne de Chantal ; sainte Germaine de Pibrac, née dans l’humble famille Cousin où, très malade, elle est maltraitée mais rayonne par sa sainteté dans la simplicité ou, au choix, par la simplicité de sa sainteté, jeune et pieuse bergère du Haut-Languedoc décédée en 1601 et ayant une place de choix parmi les statues de la basilique Saint-Pierre à Rome ; sainte Blandine, martyre des premiers siècles chrétiens à Lyon, capitale des Gaules, comparse de saint Pothin ; le bienheureux Charlemagne qui, malgré ses multiples épouses et son évangélisation musclée des Saxons, s’est illustré par ses généreuses dotations à des monastères, prieurés et chapelles, ainsi que par ses insignes et généreuses protection et bienveillance manifestées à l’égard du pontife romain, successeur de saint Pierre et de saint Paul au trône des apôtres ; sainte Marguerite-Marie Alacoque qui reçut les confidences et les grâces du Cœur sacré de Notre-Seigneur Jésus-Christ au plus fort des guerres du règne de Louis XIV, un siècle jour pour jour avant les désastres sanguinaires et démoniaques de la Révolution française ; saint François de Montmorency-Laval, missionnaire en Nouvelle-France et premier évêque (si digne !) de Québec où la grâce du Christ devait faire resplendir les âmes mettant en valeur ces « arpents de neige » ; et, pour finir, la bienheureuse Anne-Marie Javouhey (1779-1851), exemplaire fondatrice de la congrégation missionnaire des Sœurs de Saint-Joseph de Cluny.
Nos plus petits n’ont pas fini d’en apprendre ! Des connaissances merveilleuses pour nourrir leur esprit, leur intellect et leur âme !
[1] VIAL-ANDRU (Mauricette), LesSaints de France. Histoires à lire le soir, t. II, illustrations de Judie, Cabestany, 2014, 156 p., 11 €.