Cinéma. Warcraft (2016), par Antoine Michel
Pourquoi parler de ce film « merveilleux » tiré d’un jeu éponyme dans des colonnes royalistes ?
Sans être à la hauteur d’un Seigneur des anneaux, il témoigne d’un certain esprit réaliste et traditionnel intéressant, car sans voile et s’assumant.
Notons d’ailleurs que, peut-être, une certaine génération qui a aujourd’hui 30 ans, très réactionnaire, l’est devenue non seulement car confrontée à une réalité tout à fait difficile et en opposition frontale avec ce qu’on leur vendait à l’école, mais aussi via certains « jeux » qui, hors de contrôle (à l’époque) des forces révolutionnaires, véhiculaient de façon assez surprenante des valeurs naturelles traditionnelles d’autorité, de hiérarchie et de sacrifice – dont le Seigneur des Anneaux est certainement un bon exemple.
Warcraft (la guerre) expose ce qui est une invasion par les orques d’un monde à la Seigneur des Anneaux, où le roi, en première ligne, se sacrifie pour sauver son peuple.
Les orques sont présentés telles que fonctionnaient les peuples barbares et primitifs : clans extrêmement puissants et totalitaires (de grandes familles endogames hyper superstitieuses, mais avec des coutumes, dans un ordre dur et violent).
L’histoire des ces orques est limpide : un chef ambitieux, chamane, se fait posséder par le diable pour augmenter son pouvoir. La conséquence est là : le monde dépérit, car toute vie est épuisée par les forces diaboliques, déchaînés par ce chamane, sans que les clans et le peuple s’en rendent compte.
Ces possessions et influences diaboliques sont matérialisées par la couleur verte des orques.
Ils capturent, comme les aztèques, les vaincus et les faibles pour les sacrifier. « Tout se règle par la guerre », comme dit un des chefs de clan.
Certains, dont le héros, restent hors de l’influence directe du démon, et il se pose des questions, au point de se battre au côté des humains pour protéger le bien commun de son peuple : car il s’est rendu compte que derrière le légalisme coutumier du chamane en chef, il est la cause des malheurs de son peuple.
L’esclave croisé orque et humain n’est en vie que parce qu’elle sert à quelque chose.
Et la coutume, pourtant, montre sa force : même en minorité, même désespéré, le héros peut forcer le chamane à se soumettre à la coutume. Et ce chamane diabolique et possédé n’est pas tout puissant : il manipule, il tyrannise, mais il ne peut aller contre tout son peuple, qui a failli se réveiller grâce à la résistance héroïque et juste d’un de ses représentants.
Mieux : ces possédés n’ont pas débarqué chez les hommes sans raison. Le grand mage normalement défenseur des hommes a voulu toucher à l’occultisme et a appelé les orques… un clerc qui se fourvoie dans la trahison de son sacerdoce, pour aller à l’ennemi…
Sans scènes impures (ce qui est rare), ce film, transposé à notre réalité, fait réfléchir sur les réalités païennes, diaboliques et chrétiennes que l’on constate ici et là.
Les auteurs n’y ont peut-être même pas pensé, mais on pourrait dire que ce film décrit allégoriquement ce qui se passe aujourd’hui en France, avec des dirigeants chrétiens en moins évidemment, et les initiés démoniaques aux manettes… La guerre n’est pas entre « peuples », mais entre frères, c’est le drame…
Si le film avait un défaut, ce serait de sous-estimer la dureté des pays barbares et païens…
Pour Dieu, pour le Roi, pour la France
Antoine Michel