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Le mariage religieux mixte est voué à l’échec, par Antoine Michel

L’expérience montre que le mariage mixte, entre religions différentes, est une croix immense qui se porte et se supporte, mais ne se résout jamais vraiment si ce n’est par la conversion.

L’expérience en pays de mission le montre : les couples mixtes, entre convertis et païens, doivent toujours naviguer à vue, et se battre en famille sur tout, puisque la perspective est complètement différente entre un chrétien et un non-chrétien, encore plus entre un chrétien et un moderne, quelque part apostat latent. Ces différences sont bien plus insurmontables que n’importe quelles différences de monde ou de nationalité.

Éducation des enfants, leur baptême ou pas, leur éducation chrétienne, tout est enjeu de combat, et souvent avec l’impossibilité, quand l’homme se convertit, d’imposer sa foi à la vie de famille, puisque l’autorité a été abattue, modernité oblige, et que la femme commande en pratique. Tous les réflexes d’une bonne vie chrétienne sont absents et ils sont des boulets au perfectionnement de toute la famille. Bref, l’objectif n’étant pas commun, tout devient compliqué, et le démon sait bien user de toutes ces divisions, puisque par définition il domine sur une partie des âmes d’une famille qu’à moitié, ou moins encore, chrétienne.

Tout cela n’est au fond pas très compliqué à comprendre et se constate, mais ce qu’il faut dire en revanche c’est que, malheureusement, on ne peut pas compter absolument sur un converti dans cette situation de prisonnier de sa famille encore païenne. Qu’est-ce à dire ?

Que quelque soit la bonne volonté et la profondeur de la conversion, la réalité d’une famille mixte l’empêche d’agir complètement chrétiennement dans toutes les dimensions de la vie, dont surtout la vie politique et active, et qu’en cas de coup dur, ou de sacrifice, il sera forcé par la partie païenne de sa famille à abandonner, même contre son gré, et tant qu’il ne s’agit pas de trahir sa foi.

Prenons deux anecdotes, vécus : une certaine situation d’affaire fait que le mari d’une famille bien catholique doive aller en voyage pendant deux semaines, laissant ses six enfants et son épouse sur place. Jusque là, tout va bien. Il se trouve qu’un ami de famille, converti et marié avec une païenne, dont les enfants, déjà grands, sont païens, habite tout près. La seule difficulté réelle rencontrée par l’épouse pendant l’absence du mari est de conduire toute la famille, dont les enfants sont encore petits, à la messe le dimanche. Le mari demande alors à son ami, très bon ami converti s’il pourrait exceptionnellement aider en covoiturant la famille les deux dimanche de son absence : facile à mettre en place, et sans perte de temps pour l’ami, et donc sans aucune conséquence pratique sur sa vie familiale.

Il répond que c’est avec joie et…patatra, le jour suivant l’épouse païenne a fait un pur esclandre (démoniaque) qui l’oblige à ne pas aider, avec des prétextes complètement irrationnels… Il est désolé évidemment, mais il ne peut rien faire…

Autre exemple : un ami converti aide, avec joie, sur une œuvre d’apostolat importante… sans que cela n’ait aucune conséquence sur sa vie familiale ou même le temps passé en famille, et patatra… son épouse catholique libérale lui fait un esclandre avec toute l’hystérie d’une furie que l’on peut imaginer pour lui faire demander : à regret il est obligé d’abandonner. Ici, le catholique libérale est encore plus agressive que la païenne de base.

Les deux exemples ci-dessus sont des couples nippo-japonais.

Il y a un enseignement pratique : pour le combat dans l’apostolat comme pour l’entraide chrétienne, et savoir sur qui on peut vraiment compter, il est clair qu’il ne faut pas compter sur des amis qui sont dans cette situation mixte ; cela leur est quasiment impossible en pratique d’assumer pour les choses vraiment importante.

Ne parlons même pas sur le fait de compter sur des gens non chrétiens : il ne faut pas compter sur eux comme sur des chrétiens.

Cela ne veut pas dire qu’il ne faut rien demander, ni savoir s’appuyer sur des non-chrétiens ou des couples mixtes, mais il faut juste savoir, pour éviter les déconvenues, que tout peut lâcher rapidement ; et pour les combats importants, et les entreprises véritablement risquées, où la fidélité est essentielle jusqu’au sacrifice, qu’il ne faut surtout pas confier des responsabilités à ceux qui sont dans ces situations mixtes… car cela est demander l’impossible. Et la faute retombera sur celui qui demande l’impossible.

Pour Dieu, pour le Roi, pour la France

Antoine Michel

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