Pour Philippe de Villiers, il y a eu un génocide en Vendée
Depuis peu, l’auteur d’une biographie consacrée au général vendéen François-Athanase Charette de La Contrie et intitulée « Le Roman de Charette », Philippe de Villiers a, dans le cadre d’un entretien accordé à « Minute », affirmé que la Vendée avait, durant la période révolutionnaire, connu un « génocide ».
Évoquant l’article 2 de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide*, adoptée par l’assemblée générale des Nations unies, le 9 décembre 1948, l’homme politique a considéré que « les trois caractéristiques du génocide <étaient> réunies » : « un plan d’extermination, contre un groupe ethnique et religieux, par des moyens de masse. »
Allant plus loin, il a également fustigé le « mémoricide » dont faisait l’objet ce pan de notre histoire : « on n’a pas même le droit d’évoquer le martyre des Vendéens » a-t-il affirmé. Il faisait ainsi allusion aux travaux de l’historien spécialiste de la question, Reynald Sécher, auteur de l’ouvrage « Vendée : du génocide au mémoricide ».
Il a enfin proposé que François Hollande vienne demander pardon, « au nom de la république ». Ce serait la première fois qu’un républicain ferait un acte de repentance, non pas au nom de la France, mais de la République.
Philippe de Villiers est ancien député de Vendée, actuellement député français au parlement européen et fut candidat aux élections présidentielles de 1995 et de 2007.
Stéphane PIOLENC
*Dans la présente Convention, le génocide s’entend de l’un quelconque des actes ci-après commis dans l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel :
- a) Meurtre de membres du groupe ;
- b) Atteinte grave à l’intégrité physique ou mentale de membres du groupe ;
- c) Soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle ;
- d) Mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe ;
- e) Transfert forcé d’enfants du groupe à un autre groupe.