Vive « Traditionis Custodes » !
Ne vous inquiétez pas, je ne me réjouis ni de la folie vaticane, ni de la persécution ouverte qui s’annonce, ni de la rudesse des combats et des souffrances que nous aurons à subir, même si, après tout, nous y sommes habitués, et cela nous rapproche un peu plus de Notre Seigneur, ce qui est on-ne-peut-plus appréciable.
Et puis, de cette façon, les combats politique et religieux se rejoignent : on sent venir le temps où la répression politique envers les non-vaccinés (pour faire simple) se confondra avec la persécution des catholiques, des vrais (ne parlons plus de « catholiques de Tradition », un catholique est forcément traditionnel, où qu’il soit, ou alors il n’est pas) par les politiques et la haute hiérarchie ecclésiale, pourris jusqu’à la moelle.
Pour le reste, nous n’avons qu’à sacrifier et prier pour la conversion de nos persécuteurs et la victoire promise de Notre Dame sur le démon et du Christ contre ses ennemis.
Du moins, pour les principes, soyons heureux de ce qu’il se passe : comme pour le monde politique, le voile se déchire et la vérité se détache, par contraste avec l’obscurité profonde de l’erreur qui produit ses plus affreux fruits, devant nous et dont nous subissons tous, plus ou moins, les conséquences.
Explicitons : Rome, dans toute sa laideur conciliaire, entre le culte de la Pachamama et les manœuvres bassement politiques, est cohérent et permet de nous libérer des faux-fuyants et des faux-semblants modernistes, qui tenaient comme prisonniers tant des nôtres.
Le pape Benoît XVI et la clique conciliaire, avec leurs « réforme de la réforme », « forme extraordinaire du rite romain » et autres finesses de langages, nous enferraient dans la Révolution et nous muselaient par des faux-concepts absurdes et inexistants, que personne n’osait dénoncer véritablement car ils permettaient de tenir une (fragile) paix liturgique, là où elle ne peut en réalité pas exister.
C’était une trêve liturgique, rien de plus : car effectivement, comme le dit le nouveau motu proprio, il n’y a qu’une lex orandi de l’Église, et elle ne saurait se décliner en deux rites contradictoires, se niant l’un l’autre. Simplement, la lex orandi est celle de la Messe assurée pour toujours par Pie V en son temps, contre les erreurs protestantes en particulier.
La guerre devait reprendre, c’est un fait : cela finira quand l’un ou l’autre des rites sera exterminé — et nous savons que ce ne pourra être que le novus ordo, qui mourra puisque le Christ doit gagner à chaque fois. Nous ne connaissons pas, toutefois, l’ampleur des tribulations.
Tout est clair : le Vatican invente une nouvelle tradition, dans la plus pure tradition révolutionnaire, en justifiant toutes les injustices et les persécutions par la protection de cette nouvelle tradition. Regardez les notes du document : vous n’y trouverez, comme références, que les pires documents de Vatican II, ou post-Vatican II, voire de Bergoglio lui-même, avec une pauvre référence à Mediator Dei de Pie XII, on ne sait trop pourquoi, document qui lui-même avait pu, si je ne m’abuse, avoir été critiqué pour quelques tendances modernistes…
Aujourd’hui les choses deviennent donc, de jour en jour, de plus en plus clair. Il s’agit toujours, certes de convaincre, mais aussi, et de plus en plus, de se battre et de bien se battre, pour la Foi et la réappropriation de la Foi par Rome.
Nous, catholiques, savons que nous sommes tous, à commencer par le diable, des instruments de la volonté divine, qu’on le veuille ou non. Alors, merci à cet instrument de Dieu qu’on appelle François ! Il nous simplifie la vie !
Antoine Michel
Pour Dieu, pour le Roi, pour la France !
Oui, les masques tombent les lignes s’éclaircissent, Concile or not concile, Sainte Messe ou synaxe montienne, là est la question, catholique ou apostat avec Berg Oglio, le brouillard se dissipe. Sursum corda.
Il est certain que ce pontificat en général, et TC en particulier, nous permettent de prendre de plus en plus clairement conscience de la vraie nature du nouveau régime ecclesial qui est à l’oeuvre depuis le début des années 1960 et du Concile.
Sous cet angle, force est de constater que François est aussi cohérent que Paul VI, et est surtout beaucoup plus cohérent que Jean-Paul II et Benoît XVI.
Et sous un autre angle, on est vraiment en droit de se demander à quoi a EFFECTIVEMENT servi le tiers de siècle au cours duquel Jean-Paul II puis Benoît XVI ont régné, puisque ni l’un ni l’autre n’ont osé imposer un retour vers l’essentiel, lequel est d’inspiration catholique, dans le cadre d’une Eglise annonçante, confessante, conversive, enseignante, et n’est certainement pas d’inspiration consensualiste fraternitaire, cette inspiration tendant à transformer l’Eglise en une entité avant tout, voire seulement complaisante, dialoguante, inclusive, écoutante.
D’un autre côté, bien des évêques français vont pouvoir se dire que, grâce à François, la liturgie montinienne est sauvée, mais à quoi bon, partout où les églises auront été vidées, notamment par le souffle de l’esprit du Concile, avant d’être fermées puis détruites ou vendues ? A quoi bon une telle victoire sur la liturgie dite tridentine, si c’est pour régner sur un champ de ruines ?