[Point de vue] Une solution royale à l’émigration (1/2), par Paul-Raymond du Lac

De plus en plus de français sont dépassés par le problème de l’immigration. Ils sont submergés, et le plus souvent littéralement. La politique de l’autruche voulant ignorer la réalité porte aujourd’hui ses fruit. On ignora d’abord la réalité des banlieues, qui est aujourd’hui généralisée à tout le territoire tant par une ouverture toujours plus importante des valves migratoires, que la construction des métros qui a permis la manifestation de cette réalité dans les centres villes, et la répartition forcée des « migrants » même dans les campagnes. Ces politiques ont été menées par un pouvoir républicain, acteur principal issue d’une volonté destructrice, et cause de cet chienlit depuis des décennies, et qui semble vouloir encore empirer la situation et susciter la colère et la haine partout en mettant continuellement de l’huile sur le feu – en parlant évidemment d’intégration d’une part et de combat contre l’amalgme, et contre tous les intégrismes, surtout le catholique d’autre part…

Tout cela est aujourd’hui une réalité massive que plus personne, même les petits bobos du 16^e, ne peuvent plus vraiment ignorer. Cette réalité est tellement massive, dominée par une note musulmane revendicative, qui par bien des aspects connaît un processus révolutionnaire et impérialiste très moderne, financée à tour de bras par certains émirats et puissances pétrolières ou persanes, qu’elle sature les français qui découvrent que l’on doit subir les conséquences des politiques de nos gouvernements, qu’on le veuille ou non, et à ses dépends…

Cette saturation se manifeste aujourd’hui, parmi les bonnes volontés, par une certaine exagération, qui peut devenir une caricature, dans l’obsession sur les migrants, assez facile même si compréhensible, qui veut éviter de chercher les causes de cette immigration massive dans la politique suivie d’une république anti-française depuis des décennies et en préférant accuser les immigrants : on préfère accuser le symptôme, sans dénoncer la cause de la maladie, ce qui ne permet pas de régler le problème en profondeur.

Cette cristallisation dangereuse sur « l’émigration »– car ne résolvant rien et pouvant créer le danger d’un choc, certainement souhaité dans l’arrière-fond de certains salons républicains – tombe parfois dans des traits carrément révolutionnaires, en opposant artificiellement aux « musulmans » des valeurs qui sont toutes sauf françaises et chrétiennes. Disons-le : si le choix doit se faire entre hidjab et mini-jupe, on ne va pas aller loin… Ou encore : si le choix est entre la révolution décadente dite française, et un désordre par exagération d’un ordre qui respecte encore quelque peu la nature politique de la société, c’est le choix entre la révolution jacobin, ou la révolution païenne… Non, il faut proposer la seule bonne solution : la restauration.

Et non, seule la chrétienté et la conversion de ces migrants peut être une véritable solution chrétienne, et c’est pour cela que nous devons prier et agir.

Car toute cette cristallisation, qui en devient haineuse parfois, est dangereuse – encore que, disons-le, cette cristallisation est compréhensible ; la saturation amène l’indignation et le ras-le-bol, sans compter qu’en pratique, si on a été victime de cette immigration dans sa chair d’une façon ou d’une autre, le vieux fond de la justice vieil homme bouille d’exploser et de se venger… mais la vengeance doit appartenir à Dieu, et le pouvoir politique fort et royal doit faire respecter la justice, sans tomber dans un cycle de négation ontologique de l’autre qui n’amène que révolution sur révolution, et un bain de sang…

Pourquoi est-ce dangereux ? Car cette cristallisation fait d’abord oublier que la véritable cause de tout cela se trouve du côté de la République, et de ses suppôts, en général des petits blancs bien jacobins dans leur esprit, des chevilles ouvrières de l’anti-France car ils sont anti-catholiques, et mondialistes à l’excès, préparant déjà le gouvernement mondial.

Cette cristallisation efface ensuite la réalité de cette émigration, qui est essentiellement composite et variée, tant ethniquement que religieusement : disons-le net, ils ne sont pas des envahisseurs. Il n’y a pas de plan pour conquérir le pays, et aucune puissance claire et organisée n’est derrière. Ils sont désunis sur tous les plans : tant dans la religion, que par l’ethnie, que par, le cas échéant, les puissances qui peuvent financer quand il y a financement, sous prétexte le plus souvent religieux mais pour des visées géopolitiques et d’impérialisme (Chine, Arabie saoudite, Qatar, Turquie, etc), afin de pousser des intérêts nationaux au plan international.

Si cette émigration avait un semblant d’unité, cela fait longtemps, vue la faiblesse chronique d’une France débilitée par la République, que le pouvoir en France serait passé à des mains étrangères – qui ne seraient pas plus étrangères que celles qui s’agrippent aujourd’hui au pouvoir, car comprenons bien que rien moins qu’un révolutionnaire n’est français…et peu importe sa couleur de peau ou son ethnie !

Les plus dangereux en France aujourd’hui, et pour la France, ne sont pas les immigrés, ou les gens de couleur, ou autres, mais bien les petits blancs jacobins au pouvoir, et les hébertistes du jour, illustrés dans le NFP, LFI et ce que vous voulez… (blackbots, antifas, etc).

Là est le danger véritablement révolutionnaire.

Alors, que faire ?

Restaurer un pouvoir royal est un pré-requis, car il est le seul à pouvoir soigner nos maux, en réglant à sa source le problème des principes révolutionnaires, en les remplaçant par les principes contre-révolutionnaires chrétiens et royaux ; tout en sachant faire bonne justice, ferme, ce qui consiste en pratique à juste appliquer la loi et combattre le crime, sans oublier la charité, et sans tomber dans les caricatures révolutionnaires, ce qui seraient que recommencer la révolution de façon différente.

Disons-le encore tout net, en tant que descendant de pieds noirs : les « arabes » ne sont dangereux qu’autant que nous sommes faibles et qu’on leur laisse faire ce que l’on veut, mais ils sont ataviquement lâches, et il suffit de prendre quelques mesures énergiques et montrer qui est le plus fort pour que tout cela se calme… Le problème vient bien, encore une fois, de la République, et pas de ces populations, qu’on laisse errer librement asns rien dire, ou, pire, en les encourageant à abuser, et à destester la France en présentant une France qui n’est que la Révolution, absolument détestable…

(A suivre)

Pour Dieu, pour le Roi, pour la France

Paul-Raymond du Lac