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Supprimons tout écran à nos enfants, et jusqu’à tard !, par Antoine Michel

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Les méfaits des écrans sur le développement des enfants, tant intellectuel que cognitif, sont connus, et tombent assez sous le sens.

Cet article ne vise pas étudier une énième fois ces méfaits, mais d’en parler d’un autre, peut-être moins connu, mais tout aussi néfaste.

Disons qu’un enfant soumis à des écrans parvient tout de même, par plusieurs miracles répétés et beaucoup de bonne volonté, à devenir un adulte équilibré, et surtout à se convertir à la Foi.

Il traînera malgré tout deux boulets du fait de ces écrans, d’autant plus que, malheureusement, encore comme adulte la probabilité pour que son travail implique des écrans est très élevée, et si encore il est épargné au travail, au niveau personnel il ne devrait pas pouvoir faire sans écran, ne serait-ce que pour les courriers électroniques, mais en fait aussi pour accéder au catéchisme, aux bons sermons etc ou encore téléphoner et communiquer avec familles et amis…

La tentation est ainsi omniprésente dans notre monde moderne, et nous avons tendance à être toujours connecté. Même quand la raison est noble et pieuse, il faut savoir mettre des limites, qui sont d’autant plus difficiles à définir, puis à respecter, que l’écran est envahissant.

Pourquoi l’enfant qui a regardé des écrans part encore plus perdant que celui qui en aurait été heureusement privé ?

Ces écrans, et l’habitude de visionner des écrans, de regarder des films en particulier, ou de jouer à des jeux vidéos, lui ont accroché deux boulets au pied.

Le premier boulet est l’apathie de la volonté, la passivité répétée pendant longtemps dans l’enfance, qui lui demanderont à l’âge adulte beaucoup plus d’efforts pour poser le moindre acte volontaire… La virtualité qu’implique presque systématiquement l’écran lui donnera envie de s’échapper dans un monde virtuel quelconque, ce qui conduit à affaiblira volonté et surdimensionner la passion de crainte, empêchant dans une velléité compulsive de poser des actes volontaires forts, ou de persévérer dans des décisions… Évidemment, pas de déterminisme, donc on peut s’en sortir, mais le travail et les efforts demandés sont encore plus importants à fournir quand on a eu dans l’enfance et l’adolescence ces habitudes d’écran (et nous ne parlons même pas du problème de la pornographie, et des impuretés, qui sont quasiment toujours associés, et augmentent encore cet affaiblissement de la volonté).

Disons encore que le converti réussit, au bout de 5 ans, 10 ans, ou 20 ans ) recouvrer toutes ses facultés du volontaire, à vivre vertueusement, et à maîtriser la bête virtuelle, et l’écran, malgré le monde, le travail envahissant, et la nécessité d’user de ces outils à certains moments.

Cette personne aura encore un autre boulet, peut-être encore plus difficile à mortifier : sa madeleine de Proust est certainement l’écran, tel film, telle série, qui le rend nostalgique…

C’est déplorable et on y peut rien ! Le jour où il y aura un coup de mou, une fatigue, une maladie, cette personne ira instinctivement chercher un peu de réconfort dans le visionnage d’un quelconque film, ou série ou autre.

Alors que l’enfant qui ne connaît pas l’écran, dans ces mêmes moments, aura peut-être instinctivement envie de lire, de faire du jardinage, de jouer à un jeu de cartes, d’écouter de la musique.

L’adulte qui a été biberonné aux écrans devra ainsi encore se battre contre cette nostalgie mémorielle de la madeleine de Proust qui, à la place de la madeleine, possède une quelconque chose virtuelle. Cela peut aussi être vrai pour certains romans mauvais, ou sans aucune édification, ou encore sans réalité tangible…

N’est-il pas triste de constater que les jeunes générations, nos générations, doivent encore se débarrasser, pour leur sanctification, de leurs propres nostalgies ancrées par la mémoire d’écrans, si fortement impressionnants sur des âmes encore impressionnables, et refuser ces consolations qui, avec une autre éducation, n’auraient pas été des ennemis mais des alliés pour nous soutenir dans les moments difficiles.

Alors, si vous aussi vous êtes victimes, au moins ne faites pas de nouvelles victimes parmi vos enfants.

Et ceux qui, par miracle, ont échappé à cela, qu’ils ne soient jamais tentés de ne rien entamer de ce côté-là : une fois commencée, il devient difficile si ce n’est pas impossible de rectifier le tir…

A bon entendeur !

A bas les écrans !

Jetez vos télévisions !

Et isolez vos écrans en limitant tout usage extra-travail.

Pour Dieu, pour le Roi, pour la France

Antoine Michel

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