Sommes-nous des macaques ?, par Antoine Michel
Je me promenais tantôt dans un parc élevant des macaques, de nombreux macaques. L’éleveur nous expliquait le fonctionnement de la société simiesque : elle est fascinante.
Vous connaissez peut-être mais résumons : un mâle dominant, patibulaire, l’œil torve et énorme, dirige d’une main de fer son troupeau.
La « loi de la jungle » y règne : cela signifie qu’il existe un ordre, dur, mais bien là. Le mâle dominant, et les deux ou trois autres mâles principaux, sont prioritaires en tout, et en particulier pour la nourriture.
Personne ne mange si ce n’est d’abord par l’ordre hiérarchique : le mâle dominant d’abord, les autres ensuite, par ordre hiérarchique et de force.
Toute atteinte à cet ordre se règle à la castagne et à la punition directement.
En cas de manque de nourriture, les plus faibles sont donc ceux qui ne mangent pas, et qui mourront en premier.
L’éleveur, pour assurer que tout le monde mange, répand les boules de nourriture partout dans la cage, aux quatre coins de l’enclos, tout en donnant au mâle dominant directement de grandes quantité de nourriture, cela afin que pendant que les « chefs » mangent, les faibles aient le temps de prendre les miettes.
Comme nous le voyons, la société des macaques est d’une dureté incroyable, avec un ordre véritable, mais de fer. Elle ressemble à s’y méprendre à la société païenne, ou à la République, sans les atours qui cachent sa misère.
Ne vivons-nous pas dans un monde où il devient de plus en plus admis que le plus fort impose sa loi, que le premier et le chef prend la première place et ne se fait certainement pas, selon le principe évangélique, le serviteur de ses subalternes, ni se s’assiéra à la dernière place… mais au contraire se complaira à la première place en vivant de ses caprices, parfois mâtinés de « philanthropie » ou de « bons sentiments » bien compris, pour son intérêt de conservation, ou pour satisfaire son orgueil de se penser « un type bien », malgré le mépris qu’il porte aux faibles, et le sort qu’il fait subir à tous les « inutiles » et les « sans-dents », comme a eu pu dire un macaque en chef président de la République.
Dieu a voulu des choses pour les macaques qu’il ne veut pas pour les hommes pourtant : nous savons par la Révélation, et par l’expérience de notre histoire très chrétienne que cette société de macaques correspond chez les hommes à une société barbare – aussi civilisée et raffinée puisse-t-elle être par ailleurs, civilité qui ne fait que cacher la misère (car l’homme, avec son libre-arbitre, a de l’orgueil, là où le macaque, sans raison, ne cache pas une seconde la réalité de sa nature, qui est misérablement animale, et cela est normal puisqu’il est un animal) et l’atteinte à la dignité pour laquelle l’homme a été créé, soit partager le bonheur de Dieu.
Nous en avons assez d’avoir des macaques au pouvoir ! Revenons au Roi très chrétien…
Pour Dieu, pour le Roi, pour la France
Antoine Michel