[Un émigré en France] Mésaventures urbaines, entre totalitarisme et désorganisation
Se déplacer en France en 2022 n’est pas quelque chose de simple ! J’ai perdu tantôt une grosse heure à acheter un billet d’avion, ne pouvant user de mon argent à cause de codes (des codes pour notre sécurité, évidemment), que je ne pouvais obtenir puisque mon téléphone nippon ne reçoit plus les SMS depuis mon arrivée en France… Il a fallu finalement passer par une transaction liquide avec la belle-famille… je vous passe les détail. Bref, le système D par excellence.
Que ne font-ils pas pour notre sécurité ? C’est une belle excuse pour faire avancer le totalitarisme à la chinoise, mais de pur jus révolutionnaire et jacobin. Notre beau et vieux pays chrétien est pourtant encore réfractaire à ce grognement des libertés, mais de moins en moins… La sève chrétienne s’asséchant, ses effets les plus bénéfiques s’effacent peu à peu eux aussi, et chacun obtempère aux injonctions totalitaires en se soumettant de plus en plus, contre tout bon sens. Nous nous paganisons inéluctablement…
Autre mésaventure : je prends le TER pour Juan-les-Pins. Je cherche à acheter un ticket. Pas de guichet apparent, je vais à la machine. Je pars de Nice, je cherche la gare d’arrivée : Antibes, Cannes… mais pas Juan. Bon, je clique sur « Autre gare », avec cette mollette sortant de je ne sais quelle musée à antiquités — même mollette qu’il y a quatre ans, ça, ça ne change pas ! seuls changement dans la gare : des caméras de surveillance partout et des tourniquets fermés ! — et… un écran blanc. Je change de machine, je refais la manip… même résultat.
Bon, en désespoir de cause, j’achète un ticket pour Antibes, ne parvenant à trouver ma destination et pour éviter de rater le train — car ici, il n’y en a pas tous les cinq minutes…
Autre mésaventure : je monte en famille dans un bus, pour faire quelques stations. Il me reste deux tickets, mais il m’en manque deux pour le reste de la famille. Je dis au conducteur : « peut-on acheter des tickets ? ». Réponse : « comme vous voulez ». Je reste interdit, un peu idiot, devant cette réponse inattendue. « Comme je veux ? ». On a le choix de monter sans payer donc… tout un symbole.
J’imagine le touriste japonais à ma place, et cela me fait sourire. Je demande encore : « j’aimerais acheter des tickets ». « Comme vous voulez, vous allez loin ? ». « Non ». « Alors ça devrait aller sans ticket ». Je sors quand même un billet de cinquante euros. « Ah non, je n’ai pas de monnaie »… Bon, je valide mes deux tickets restants, sans pouvoir acheter les deux tickets manquants…
Disons que la désorganisation générale permet d’adoucir le degré de totalitarisme jacobins de l’État, qui est fou… Le conducteur se fiche d’ailleurs complètement du fait que je ne porte pas de masque, et on voit bien qu’il n’est pas de leur côté.
Tout cela est peut-être normal en France en 2022, mais l’émigré que je suis ne peut manquer d’être étonné, à nouveau, car on oublie vite ces inconvénients de la vie quotidienne…
Après, cela facilite la rentrée dans l’illégalité, car rester dans la légalité dans ce pays, c’est vraiment difficile quand bien même cela serait souhaitable…
Paul de Beaulias
Pour Dieu, pour le Roi, pour la France !
Série « Un émigré en France », par Paul de Beaulias :
- Engagement sur l’honneur
- Test antigénique et scandale sanitaire
- Vive la France !
- Altercation dans le tramway
- Mésaventures urbaines, entre désorganisation et totalitarisme