[Lettre d’un émigré] De l’inflation à la misère, par Paul de Beaulias

La République maintient son joug sur les Français par le pain (le « pouvoir d’achat », en jargon contemporain) et les jeux (écrans, médias, les élections – ces joutes de gladiateurs modernes – et le sport, le football occupant une place non négligeable).

Or le pain commence visiblement à manquer ! Venant du Japon en France, je suis surpris par l’augmentation affolante des prix partout, et pas qu’un peu : les quelques 10%-30% d’inflation au Japon dans les supermarchés semblent à côté dérisoires.

Le prix d’un déjeuner dans un restaurant est passé de 15 à plus de 20 euros ! Le moindre produit, le moindre aliment atteint des prix faramineux et le panier à la caisse partout est cher, bien plus cher que le panier au Japon, pourtant pays d’importation avec un yen très faible…

Un abbé du diocèse de Nice me disait qu’ils commençait à sentir cette augmentation de la  pauvreté, avec un afflux de pauvres et de gens en difficulté sans précédent.

Il reste étonnant de ne pas apercevoir plus de mendicité dans les rues, moins visible qu’en 2022, et encore moins visible qu’avant le COVID… Où sont les mendiants ? J’espère que cela n’est pas le signe malheureux d’une accélération du pourrissement de la France par sa déchristianisation : comme au Japon, les mendiants ne mendiraient-ils plus car ils savent qu’on ne leur donne plus ? Si c’est le cas, avec potentiellement une volonté de cache-misère des autorités, le phénomène est encore plus préoccupant.

L’étau se resserre. Les jeux sans le pain ne suffiront plus à endormir la population : quand le ventre gronde, il faut bien bouger et survivre.

Prions pour que le momentum permette une prise de conscience, et que les forces vives de la Restauration sachent le saisir pour aller dans le sens d’une véritable contre-révolution, soit la résolution des problèmes à leur racine par l’application au réel de sains et saints principes !

Paul de Beaulias

Pour Dieu, pour le Roi, pour la France !