Les petits pots : un enseignement sur l’économie moderniste
Vous êtes maman, vous avez des enfants, des jeunes enfants ? Nous avons tous cédé à la tentation des petits pots. Facile d’usage et pratique, soi-disant. Et puis un jour, vous vous mettez à tout cuisiner vous-même, à faire des petites purées, hachis de pâtes et autres douceurs que vous congelez.
Et là vous découvrez quelque chose : bien meilleur au goût, bien meilleur pour la santé, bien meilleur pour le porte-monnaie, bien moins fatiguant pour vous (car ces purées et hachis sont ce que mange les adultes aussi, non haché s’entend, la manutention supplémentaire est en fait assez faible).
La logique révolutionnaire et moderniste dans l’économie contemporaine se trouve résumée dans cette anecdote. Ce qu’on appelle l’économie capitaliste ou socialiste, c’est la même chose. Bref, l’économie libérale.
Déposséder les particuliers de leur débrouillardise d’antan, des savoir-faire les plus basiques, comme la cuisine par exemple. Fournir un substitut industriel, qui, s’il n’est pas du poison, est au minimum uniformisateur et aseptisant, forcément cher et polluant, et irrationnel, puisqu’on va utiliser un produit de Chine, travaillé au Maroc, emballé ailleurs, et vendu dans votre « super » marché (ah ah !). Vous payez donc une « blinde » pour une qualité infiniment moindre, et avec de nombreux inconvénients en prime : vous perdez savoir-faire, indépendance et, surtout, une bonne éducation au goût pour vos enfants.
Mais ce n’est pas tout ! Le prix excessivement cher de ces mauvais produits va servir à engraisser des salariés qui sont en fait les serfs de leur entreprise, en particulier les femmes, qui n’ont plus le temps de cuisiner et vont acheter les petits pots… La boucle est bouclée. Vous avez l’économie anti-sociale, contre-nature et destructrice de l’homme.
Qui a dit que la femme au foyer était bête, déjà ? Ils seraient à fusiller.
Pauline Blanche
Pour Dieu, pour le Roi, pour la France