L’avenir de la SNCF
Chers amis,
Une fois de plus, le pays a été pris en otage par une minorité de travailleurs privilégiés, aux régimes de protection sociale adaptés, aux nombreux avantages salariaux, confortés dans une situation de quasi inamovibilité de leur emploi.
Les cheminots de la SNCF, puisqu’il s’agit d’eux, ont participé au mouvement national de grève ayant frappé les services publics ces derniers temps. En cause ? La réforme de leur statut, nécessaire à la redynamisation de leur entreprise pour faire face à son ouverture à la concurrence. En somme, ces employés ont préféré menacer la survie de leur entreprise, et donc leur bien commun, plutôt que de s’asseoir à la table des négociations pour étudier les moyens d’assurer son avenir et donc l’emploi de tous. Quelles sont les victimes immédiates de ces actions ? Les usagers. Quelles sont les victimes collatérales ? Les grévistes eux-mêmes, à terme, s’ils persistent à s’opposer à la réforme nécessaire de leur entreprise.
Oh ! Bien sûr, la direction de la SNCF n’est pas exempte de critiques. Ainsi, la fermeture annoncée de nombreuses lignes dites déficitaires risque de peser lourdement sur l’aménagement du territoire et la compétitivité économique des communes isolées. Par ailleurs, si les régions, les départements et les communes s’organisent pour sauver ces lieux abandonnés de la SNCF, c’est à des compagnies étrangères que Réseau Ferré de France ouvrira les voies. La SNCF, alors, dans un deuxième temps, pâtira de sa vision purement gestionnaire.
Dans ces deux exemples, nous voyons bien que l’essentiel est oublié à chaque fois. Les employés négligent leur bien commun qui est l’entreprise pour ne penser qu’à leur bien particulier immédiat. L’entreprise néglige le bien commun du monde économique qui est la préservation de la vigueur des territoires français. Enfin, l’État qui, depuis tant d’années, néglige son rôle d’actionnaire principal en n’anticipant pas les réorganisations nécessaires, laisse cette structure folle développer ses erreurs, comme des prix du billet de TGV de plus en plus prohibitifs, l’abandon du calcul du coût du billet au kilomètre, l’absence de réforme de fond des structures de l’entreprise et de sa masse salariale, le délaissement d’un réseau ferré et d’une flotte de trains aujourd’hui vieillissants pour une part importante.
A chaque échelon, ce sont les Français, c’est la France qui souffrent de cet abandon du bon sens.
Ne nous en laissons plus compter !
Charles