François Hollande recule l’échéance
François Hollande a pour la première fois pris ses distances avec sa promesse d’inversion de la courbe du chômage. Chez Solvay, une entreprise chimique implantée en Seine Saint-Denis, le chef de l’état a déclaré vouloir “prendre le temps nécessaire” à l’inversion.
Il avait fait de cette inversion un objectif personnel pour la fin de l’année. On pouvait penser que dans la descente aux enfers dans laquelle il s’est engagé depuis plus d’un an, le président de la république allait faire de la réussite de ce projet un trophée de guerre. Une consécration de sa politique et de son style effacé et amorphe, qui au moins, serait efficace.
Dans le cas contraire, une prolongation de la hausse du chômage aurait pu être un échappatoire, une belle occasion de démissionner ou du moins de dissoudre l’Assemblée nationale, ce qui aurait au moins le mérite de remuer le monceau de médiocrité qui s’accumule autour de la caste politique.
Mais encore une fois François Hollande n’est ni chaud ni froid face à un indicateur qui ne lui est pas favorable. De toute évidence, le pouvoir exécutif dont il est le chef ne dispose plus que de quelques rares leviers pour redresser une économie morose, et ce ne sont pas les manoeuvres cosmétiques de la communication gouvernementale qui vont encore cacher la misère.
Cette déclaration intervient au matin de la publication des nouveaux chiffres du chômage dont le président a reçu une copie sur son bureau.
Lorsque les Français auront levé le tapis de l’escroquerie républicaine, ils se soulèveront dans la semaine.
Julien Ferréol