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Sermon sur l’importance et la manière de faire ses Communions avec la Très Sainte Vierge Marie

Introduction

C’est aujourd’hui le 16ème dimanche après la Pentecôte, mais c’est aussi l’anniversaire de la Nativité de la Très Sainte Vierge Marie. En ce beau jour, quelques-uns de nos enfants vont faire leur Première Communion. Profitant de la conjoncture de ces deux évènements aujourd’hui, je vous parlerai de la Sainte Communion et de la Très Sainte Vierge Marie. Plus précisément de l’importance et la manière de faire ses Communions avec la Très Sainte Vierge Marie.

  1. La Sainte Eucharistie, c’est Jésus qui s’offre à nous

La Sainte Eucharistie, c’est Notre-Seigneur Jésus Christ réellement présent avec son Corps, son Sang, son Âme et sa Divinité sous les apparences du pain et du vin. Pourquoi Notre-Seigneur a-t-Il institué la Sainte Eucharistie le soir du Jeudi Saint, peu de temps avant sa mort ? Pour trois raisons d’amour qui se résument en trois mots : présence, propitiation, nourriture.

Premièrement, Notre-Seigneur se rend présent dans la Sainte Eucharistie afin de rester avec nous jusqu’à la fin du monde, comme Il l’a dit au jour de l’Ascension : «Voici que Je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la consommation des siècles» (Mt 28;20). Cela afin de nous soutenir dans nos luttes contre les tentations, et nous encourager dans l’accomplissement des bonnes œuvres, ainsi qu’Il nous l’a dit : «Venez à Moi, vous tous qui êtes fatigués et qui êtes chargés, et Je vous soulagerai.» (Mt 11;28). Grâce à la Sainte Eucharistie, Jésus est physiquement parmi nous.

Deuxièmement, Notre Seigneur Jésus se rend présent dans la Sainte Eucharistie pour que nous puissions L’offrir à Dieu en victime de propitiation pour nos péchés. A la Sainte Messe, Notre-Seigneur Jésus change le pain et le vin en Lui-même et immédiatement par les mains du prêtre Il s’offre à Dieu comme Il s’est offert sur la Croix. Ainsi Notre-Seigneur perpétue le Sacrifice de la Croix à travers le temps et l’espace jusqu’à la fin du monde, permettant à tous les hommes de tous les pays et de tous les temps de s’y unir et d’en recevoir les fruits. St Paul disait aux Corinthiens : «Toutes les fois que vous mangerez ce pain, et que vous boirez ce calice, vous annoncerez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’Il vienne». (1 Cor 11:26). Grâce à la Sainte Eucharistie, nous pouvons offrir à Dieu une offrande digne de Lui, capable de nous obtenir le pardon de tous nos péchés.

Troisièmement, Notre-Seigneur Jésus se rend présent dans la Sainte Eucharistie pour nous nourrir spirituellement. Dans sa bonté extrême, Jésus veut venir Lui-même en nous pour nous unir à Lui, comme Il l’a dit : «Ma chair est vraiment une nourriture, et Mon sang est vraiment un breuvage. Celui qui mange Ma chair et boit Mon sang demeure en Moi, et Moi en lui.» (Jn 6:56-57). Et ainsi Jésus veut nous donner la vie éternelle d’enfants de Dieu : «Celui qui mange Ma chair, et boit Mon sang, a la vie éternelle, et Je le ressusciterai au dernier jour.» (Jn 6:55). Grâce à la Sainte Eucharistie, Jésus nous fait vivre de la vie Divine, vie d’amour parfait et éternel.

  1. La Sainte Eucharistie, c’est Jésus qui s’offre à nous par la Très Sainte Vierge Marie

En nous donnant la Sainte Eucharistie, Notre-Seigneur Jésus nous a fait un don merveilleux, incroyable, pour lequel nous ne le remercierons jamais assez. Remarquons maintenant que Jésus nous a fait ce don par l’intermédiaire de la Très Vierge Marie.

La Sainte Eucharistie est la continuation de l’Incarnation. Notre-Seigneur Jésus Christ s’est rendu physiquement présent sur terre par son Incarnation ; Il continue sa présence physique sur terre par la Sainte Eucharistie. Or l’Incarnation s’est faite par la Très Sainte Vierge Marie et grâce à elle le jour de l’Annonciation. C’est donc aussi par Marie et grâce à elle que nous avons aujourd’hui la Sainte Eucharistie. Pas de Sainte Eucharistie sans Incarnation d’abord, pas d’Incarnation sans le consentement de Marie. Jésus s’est rendu présent sur terre physiquement dans la Sainte Eucharistie avec la collaboration active de la Très Sainte Vierge Marie.

La Sainte Eucharistie, c’est aussi la continuation de la Rédemption. Comme on l’a dit, à chaque Messe, sous les apparences du pain et du vin, Notre-Seigneur renouvelle à son Père l’offrande qu’Il a faite de Lui-même au Calvaire, et Il nous applique les grâces qu’Il a méritées en mourant sur la Croix. Or la Rédemption s’est faite grâce à la Très Sainte Vierge Marie et avec sa coopération active. En effet, au moment de l’Annonciation, elle savait très bien que Notre-Seigneur Jésus venait sur la terre pour souffrir et mourir en expiation de nos péchés ; elle savait très bien que devenir la Mère du Sauveur signifiait devoir donner son Fils pour être sacrifié et en souffrir toutes les effroyables conséquences. Elle n’a pas reculé. Elle a accepté de donner son Fils en sacrifice, d’être son associée dans l’œuvre de la Rédemption. Si donc aujourd’hui nous avons la Sainte Eucharistie en laquelle Jésus renouvelle son sacrifice de la Croix, c’est grâce à Marie. Pas de Sainte Eucharistie sans le Sacrifice de la Croix, pas de sacrifice de la Croix sans le consentement de Marie. Jésus s’offre dans la Sainte Eucharistie avec la collaboration active de la Très Sainte Vierge Marie.

La Sainte Eucharistie, c’est le moyen par excellence par lequel Notre-Seigneur Jésus nous applique les fruits de la Rédemption. Jésus se fait pain et vin pour que nous le mangions, pour venir au plus intime de nous-mêmes et là allumer le feu de l’amour divin. En ceci, Notre-Seigneur Jésus veut aussi la collaboration active de la Très Sainte Vierge Marie. Car Il l’a établie notre Mère : c’est par elle, avec elle, en elle qu’Il veut faire de nous ses frères, enfants de Dieu par adoption. Quand Jésus vient dans notre âme, Il voudrait y rencontrer Notre-Dame : c’est par Marie qu’Il est venu sur terre, c’est par Marie qu’Il nous sauve, c’est aussi par Marie qu’Il veut nous nourrir dans la Communion.

  1. Faire nos Communions avec Notre-Dame

Comment faire nos Communions avec la Très Sainte Vierge ? Voici quelques indications que vous trouverez peut-être utiles. Avant la Communion, unissons-nous à la Sainte Vierge aussi fortement que possible. D’abord en nous renonçant entièrement et en nous consacrant entièrement à Marie : corps, âme, tout ce que nous avons, en faisant nôtres toutes les intentions, toutes ses volontés de Marie, même si nous ne les connaissons pas explicitement. Nous savons de toutes façons qu’elles sont toujours excellentes pour la gloire de Notre-Seigneur et le salut de notre âme. Ensuite unissons-nous à Notre-Dame en l’invitant à venir en notre cœur. Parce qu’elle est notre Mère spirituelle et la Médiatrice de toutes les grâces, Marie a reçu de Dieu le pouvoir de se rendre présente dans nos âmes, d’une façon assez mystérieuse mais bien réelle. Enfin rendons notre cœur semblable à celui de Marie en imitant ses vertus dans nos actions quotidiennes. A titre d’exemple, la petite Ste Thérèse de l’Enfant-Jésus âgée de 11 ans faisait en moyenne 28 sacrifices et 50 invocations d’amour par jour pour se préparer à sa première Communion.

Après la Communion, quand Notre-Seigneur est dans notre cœur, comme un petit enfant suivant sa mère, faisons avec Marie ce dont elle nous a donné l’exemple dans l’Évangile. Offrons à Jésus le Cœur de Marie comme Marie le fit le jour de l’Annonciation. Ceci est très agréable à Notre-Seigneur comme Il l’a dit un jour à Ste Mechtilde : «Ma fille, si tu veux me plaire, offre-moi le Cœur le plus pur, le plus humble, le plus embrasé d’amour qui se soit jamais trouvé, le Cœur de ma Mère». Remercions Notre-Seigneur de toutes ses grâces, comme le fit Marie le jour de la Visitation. Adorons Jésus présent en nous, comme Marie l’adora le jour de Noël. Offrons Jésus à la Sainte Trinité comme Marie le fit le jour de la Présentation au temple. Promettons à Jésus de bien faire tout ce qu’Il nous dira, selon la recommandation de Marie aux serviteurs du mariage de Cana. Comme le fit Marie sur le Calvaire au pied de la Croix, demandons pardon à Jésus pour tous nos péchés, unissons nos souffrances à celles de Jésus en réparation de nos péchés, demandons la conversion des pécheurs, le règne de Jésus sur terre, toutes les grâces dont nous avons besoin. Demandons à Jésus le don du St Esprit, de l’aimer toujours plus, de travailler avec un zèle infatigable à son service, comme le fit Marie le jour de la Pentecôte…

Conclusion :

Chers Fidèles, nous recevons si souvent Notre-Seigneur dans la sainte Communion, et nous faisons si peu de progrès dans l’amour de Dieu et de notre prochain ! Le problème ne vient pas du côté de Jésus, il vient du nôtre. A l’amour du Christ, nous répondons par un amour superficiel, intéressé, qui s’évapore comme la rosée du matin (Cf Osée 6 :4). Pour remédier à cela, faisons nos Communions avec la Sainte Vierge afin que d’une part elle puisse compenser à notre manque d’amour et d’autre part qu’elle puisse nous former à aimer en vérité, jusqu’à donner notre vie pour son Fils.

Un prêtre missionaire en Asie

 

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