Vive la Sociale !
Si on en croit les divers traités de doctrine fiscale, l’impôt est un prélèvement financier obligatoire, exigé des particuliers, en fonction de leurs capacités contributives, par la puissance, autoritairement, d’après une procédure et des règles fixes, à titre définitif, et sans contrepartie immédiate, en vue de la couverture des charges publiques, et de la poursuite de politiques économique et sociale.
Payer l’impôt ne devrait pas être un problème. Ce n’est certes pas agréable, mais dès lors que la part prélevée par l’État est raisonnable on n’est guère tenté par l’expatriation ou la fraude. Seulement voilà, la république est un régime imbécile qui comme disait Clémenceau a fait de la France « un pays extrêmement fertile : on y plante des fonctionnaires et il y pousse des impôts ». Sous couvert d’égalité et de je ne sais quelles autres billevesées, la république ne cesse d’agrandir le champ d’intervention de l’État. De fait, elle a transformé l’aide sociale en une sorte de Moloch de l’assistanat à l’appétit sans cesse grandissant.
La mandature Hollande a réussi à faire grandir la grogne fiscale dans tous les esprits, et les couacs à répétition n’arrangent rien. Les Français vont donc devoir payer encore et toujours plus afin de tenter de réduire les dettes qui s’accumulent. Et comme si cela ne suffisait pas, le projet de de réforme pénale de Christiane Taubira enfonce le clou. En effet, dans son article 12 elle prévoit que « participent à l’exécution du service public pénitentiaire et aux interventions nécessaires auprès des personnes placées sous main de justice, d’une part les autres services de l’État et des collectivités territoriales, notamment en garantissant l’accès effectifs des personnes condamnées aux droits sociaux de nature à faciliter leur insertion et, d’autre part, les associations et les personnes publiques ou privées ».
Plus clairement, amis contribuables, cela veut dire que les départements et communes vont devoir y aller de leur écot puisque les détenus auront droit au RSA et autres prestations sociales, qu’ils pourront s’inscrire sur la liste des demandeurs de logement social et donc pouvoir en obtenir un dès leur sortie. Inutile de vous préciser que les impôts locaux risquent de connaître une hausse certaine, et que l’accès au logement social risque d’être tendu pour les familles, si d’aventure le texte est adopté et non retoqué par le Conseil Constitutionnel.
Si la hausse de la délinquance, patente depuis plusieurs années, montre que la république n’est plus en mesure d’assurer la sécurité des Français, avec ce texte elle proclame clairement que les honnêtes gens ne figurent pas dans la liste de ses préoccupations premières. Après tout, il faut bien câliner sa clientèle. Compte tenu du nombre d’incarcérés actuels (65000), si seuls les Français dits “de souche” devaient goûter aux joies de la prison, il resterait environ 40000 places de libres. Ainsi, vous ne pourrez plus dire que vous ne savez pas où va l’argent prélevé par la république.
Pascal Cambon