Un argument féminin pour la monarchie : le dauphin
Pourquoi la monarchie est-elle supérieure à tout autre forme de gouvernement ?
Un petit argument de bonne femme, qui a sa valeur : car le roi l’est par naissance, et souvent en naissant, dans la personne du dauphin. Et oui, le roi n’atterrit pas d’on ne sait où, élu à la force de l’âge, dont on ne sait rien et qui n’a jamais vécu avec le peuple – seul Dieu a élu le roi, seuls les mafias font élire les représentants de la république.
Le roi, lui, est sous les yeux attendris de ses sujets depuis sa naissance, destiné par le Ciel qui donne ses décrets via l’hérédité, à régner un jour. Petit bébé, petit poupon innocent, que toutes les mères du pays ont pu voir et sur lequel elles ont pu s’attendrir. Tous les hommes aussi ont pu constater que leur roi fut ce petit homme, faible, et bébé, appelé à être le plus puissant homme du pays, lorsqu’il sera roi.
C’est universel, regardez nos voisins couronnés : chaque naissance est une liesse nationale, aussi décadente pourtant que soit la cour.
C’est christique, de plus : le roi appelé à régner et gouverner s’est montré dans l’état de faiblesse absolue et d’innocence infantile. L’attachement du dauphin à ses sujets peut se développer sur des années, voire des dizaines d’années, installant ainsi un lien politique qui se fonde vraiment sur l’amitié : ce n’est pas un fonctionnaire arriviste et ambitieux à qui l’on signe un chèque en blanc et, donc, à qui l’on ne fait pas confiance, et que l’on va tout de suite soit aduler, soit critiquer. Non, le roi fut l’enfant du royaume avant d’en devenir le père. Le lien est familial, charnel, et le roi a grandi pour régner, longtemps lui-même sujet de son père. Il peut se tromper, mais qui ne se trompe pas ? La vision de l’enfance et de son innocence le rappelle et permet d’installer une saine bienveillance dans le royaume, tant du côté royal, que du côté des sujets.
Le roi aussi, se rendant compte de toute la liesse qu’il a produite juste par son « existence », sans avoir rien fait de concret, depuis sa naissance, s’attache à ses sujets, qu’il aime, et fera donc tout pour s’entourer des bons conseillers, pour prendre les bonnes décisions, et se repentir lorsqu’il se trompe – il n’a aucun intérêt à donner le change, comme les parents pensent avant tout à l’intérêt de la famille dans leurs décisions avant le leur propre. Le roi en France sait de toute façon qu’il est le serviteur de tous, le ministre du Christ et que, pour la rédemption, il faut passer par la souffrance. Tout roi doit d’abord être un roi enfant, comme le roi des rois qui s’abaisse non seulement à l’humanité, mais aussi à la condition de bébé. Belle leçon d’humilité !
Et quel cœur de femme le dauphin ne ravirait-il point ?
Toute maman, donc toute femme au fond, ne peut être que royaliste, c’est instinctif.
Pauline Blanche
Pour Dieu, pour le Roi, pour la France