Tagada, tagada, voilà les Dalton…
Ecoutez, bonnes gens, la honteuse et indigne histoire des frères Dalton qui furent l’incarnation de la république… Et que ceci serve d’exemple à tous ceux que le Diable écarte du droit chemin :
Tout petits à l’école,
L’aîné des frères, Claude, se rêvait préfet,
Le second, Nicolas, se voyait président,
Le suivant, nommé Brice, à Nico se fiéfait,
Le plus jeune, François, entrait au Grand Orient…
Tagada, tagada…
Les années passèrent…
Nicolas, chef du gang, grand maître en trahison,
S’élève en trahissant Chaban, Pasqua, Chirac…
Emue, la république élit son bel oison.
Les clefs du coffre en mains, Nicolas le fric-frac !
Tagada, tagada…
Ils devinrent d’âpres républicains…
Le gang ouvre les coffres et pille la Nation.
Claude est « le cardinal », Brice « le porte-flingue »,
François « le guichetier », centrale position.
Les taxes vont au peuple et l’or est pour leurs bringues !
Tagada, tagada…
Mais la justice veillait…
Déchus en deux-mille douze, un idiot les remplace.
Cinq ans d’impéritie et les frères s’apprêtent,
Comme en deux-mille-sept, à remonter le « casse » !
Les Français sont-ils donc de Panurge les bêtes ?
Tagada, tagada…
Renaud Bergerac