Soyez libres, soyez soumis aux chefs naturels !, par Antoine Michel
« Il rêvait aussi de trouver la liberté dans l’indépendance. Bon gré mal gré il faut que l’homme obéisse. Celui qui n’obéit pas au gouvernail, obéira à l’écueil, disent les marins bretons. Nous avons le choix entre la soumissions à un pouvoir légitime ou la soumission à un pouvoir illégitime. Celui qui redoute toute règle, devient esclave et se condamne à toutes les servitudes. Il ne veut pas de maître et il multiplie à plaisir les tyrans. Il sera l’esclave de ses caprices et de ses fantaisies, l’esclave des évènements. Ne sachant rien refuser, il ne saura résister à rien, et alors on le verra, lui qui se flattent de n’appartenir à personne, se courber honteusement sous le joug du premier venu, obéir à toutes les influences étrangères, et subir la plus odieuse des servitudes, celle des plus basses passions. C’est cet esclavage que la grande multitude des hommes appelle la liberté !
(…) On a comparé la volonté individuelle qui se dirige selon la loi (NdA divine, naturelle) à la boussole qui se dirige vers le Nord, et la volonté qui se dirige au gré de ses fantaisies, à la girouette. » (« Soyez des hommes. A la conquête de la virilité », Ferdinand-Antonin Vuillermet, 1909, p.206-207)
Si nous ne sommes pas esclave du Christ et de la vérité, de la loi naturelle et de la réalité, alors nous sommes esclaves de tout ce qui passe : l’un de son ventre, l’autre des honneurs, l’autre de l’argent, l’autre d’un tyran, et cela sans fin, chacun selon son péché favori.
Ce qui est vrai d’une personne est vraie aussi à l’échelle d’un pays, comme si la société, corps constitué d’âmes pour leur bien prenaient leur couleur, leurs qualité mais aussi leur défauts : la République a voulu libérer la France, et la France libre est devenu soumis à tous les intérêts étrangers du mondialisme, à tous les tyrans démocratiques issus des élections, à toute la culture du consumérisme et du confort…
Quelle tristesse… Revenons alors à la soumission qui libère, soit à la soumission aux chefs légitimes, le Christ, et son lieutenant, le Roi, ainsi qu’aux vice-dieux sur cette terre, les pères de familles, mais aussi nos curés, nos père spirituels, et tous les chefs naturels et légitimes dans chaque domaine.
Nous ne sommes pas soumis, hors Dieu, à une seule autorité, mais une multitude d’autorités selon les domaines, chaque domaine possédant comme une parcelle de l’autorité divine : le professeur de mathématiques aura autorité en mathématique, et cela plus que votre père, le confesseur aura autorité sur les pénitences dues, plus que le père, ne possédant que le devoir de correction pour la justice temporelle, mais le père, en tant que roi dans sa famille, aura toute autorité sur la direction de sa famille, et le pilotage de sa « barque ». L’officier aura autorité sur ses hommes dans le combat pour remplir la mission, et le chirurgien sur son patient lors de l’opération aura tout pouvoir sur lui.
Presque tout le temps, tous ces chefs, tous ces directeurs tous ces pilotes nous sont nécessaires : il faut éviter les écueils, et garder le Nord, pour cela il faut des chefs. Nous recevons quelques chefs naturels (le Roi, le père de famille), et beaucoup de chefs institués, divinement (par Dieu dans l’Église, le Pape et ses clercs) ou humainement (un chef d’entreprise, un maire, un chef de section de groupe royaliste), ou encore des chefs spécifiques consentis (médecins, professeurs, artisans, etc) : si certaines autorités nous obligent de naissance, si on peut dire, ou par Dieu directement, d’autres nécessites le consentement (le propriétaire, chef chez lui, qui confie l’électricité à l’électricien dans sa maison le temps des travaux), mais dans tous les cas, pour que l’autorité puissent avoir son effet, il lui faut le pouvoir. Et le pouvoir, pour permettre une action douce et bienfaisante, le consentement.
Consentons ainsi aux pouvoirs légitimes ! Rois, pères, curés ; et cela quand bien même ici et là les porteurs de cette autorités, les incarnations de ces autorités, peuvent s’égarer gravement.
Cela arrive puisque l’homme est pécheur : mais le péché de l’homme, s’il créé le désordre, ne salit pas une institution divine ou naturelle, ou encore légitime, puisqu’elle vient de Dieu.
Alors, dans notre monde libéral et démocratique, apprenons à obéir aux véritables autorités – ce qui signifie en contraste ne pas se soumettre aux fausses autorités – et apprenons à nous soumettre, à développer une véritable obéissance à la vérité, et donc à Jésus-Christ, qui nous libère véritablement ; confions-nous aux guides légitimes qui nous évitent les ornières et nous amènent à notre perfectionnement.
Inversement, finissons-en avec l’illusion libérale et démocratique, qui nous fait croire que nos tyrans sont choisis par nous, nourrissant orgueil et envie chez tous, et détruisant sûrement tel un poison tout ordre sain et tout progrès dans la perfection naturelle et surnaturelle.
Soyons obéissants comme des preux chevaliers, et non esclaves comme des moutons de Panurge !
Pour Dieu, pour le Roi, pour la France
Antoine Michel