Primaire UMP de Lyon : la Machine à perdre
Les primaires UMP pour les élections municipales de la ville de Lyon se sont déroulées Dimanche 2 juin et ont rassemblé quelques 4345 participants. Un score ridiculement faible de participation qui ne mérite pas l’auto-congratulation de Copé.
Les deux candidats en tête sont donc Michel Havard, ex-député (battu en 2012) de la première circonscription du Rhône et Georges Fennech (ancien président de la Mivilude) un pied noir par ailleurs député de la 11ème circonscription du Rhône.
Notons que l’UMP a évité le parachutage -comme l’échec à la Mairie de Lyon de D.Perben en 2008 leur avait enseigné- choisissant donc des hommes fortement ancrés dans la politique locale.
En effet, remporter la Mairie de Lyon a deux préalables indispensables : être Lyonnais (plus que par la seule naissance) ce qui sous-entend avoir des réseaux de relations importants dans la ville, et aussi être Franc Maçon.
Rassurons tout de suite l’UMP : Georges Fenech est Franc Maçon et Lyonnais, tandis que Michel Havard est au moins Lyonnais à défaut d’être Franc Maçon.
Toutefois, c’est bien Michel Havard qui arrive en tête au premier tour avec 40% des voix, tandis que Fenech se contente de 35%. Le report des voix de Nora Berra (9%) sur Michel Havard fait peu de doutes, et celui des voix de Hamelin (14%) sur Fenech augure un deuxième tour où les deux candidats s’affrontent à 49% chacun. Le match sera donc très serré et le consensus sera de mise.
La machine à perdre est dès lors engagée face à un Michel Havard, dont le bilan ne penche pas forcément à droite (les lyonnais ont de la mémoire.) et qui n’a pas l’appui des loges locales, l’échec face à Colomb semble inévitable, d’autant qu’il faut compter avec un renforcement de l’électorat Front National. Si Fenech l’emporte, le fort courant Front National avec l’appui d’une partie de la jeunesse issue du Printemps Français va engager une campagne très rude contre la Franc Maçonnerie locale qui est perçue dans ces milieux comme un frein notable à l’essor de la ville en plus des questions sociales.
La réélection de Colomb semble donc inévitable et la seule incertitude des élections municipales demeure la proportion de la poussée du Front National.
Roman Ungern