[Point de Vue] : L’un des atouts-maîtres d’Emmanuel Macron : la chance
Dans toute action, qu’elle soit d’ordre privé, économique ou politique, il est un facteur qui domine le tout, qui ne s’achète pas, ne se négocie pas : la chance. On l’a ou on ne l’a pas. Et le nouveau président de la République vient de démontrer que – en plus de ses divers talents – il porte les ailes de la chance sur ses épaules, « pour » la France et « pour » ses citoyens et qu’avec lui la France va sortir de son sommeil léthargique.
Dans son discours, tout a été dit et dans les moindres détails. Aucun volet sociétal n’a été mis à l’écart. « Je ne me laisserai arrêter par aucun obstacle » me semble l’une des phrases les plus déterminantes de son intervention, je veux croire qu’il est sincère et qu’il se donnera tous les moyens pour y parvenir, même avec des ordonnances si c’est nécessaire ! Il est bien terminé le temps des hésitations, des décisions qui n’aboutissaient jamais et du flou permanent des fausses décisions.
Avec lui s’ouvre une ère nouvelle pour redonner à la France tout ce qu’elle a perdu et « retrouver l’esprit de conquête qui dit tout du génie français ». Depuis cinq ans, la France n’était plus que l’ombre d’elle-même et si le projet initial de François Hollande était de faire mordre la poussière à la France, il y était presque parvenu. Et s’il était encore possible d’exiler les traîtres, il partirait en exil. À cause de lui, la France n’est plus la France victorieuse qu’on a connue hier, aujourd’hui, elle somnole, mais demain avec Emmanuel Macron, elle rayonnera.
À propos de Marine le Pen, reconnaissons que si elle avait voulu être éliminée pour ne pas prendre les rênes de la France, parce qu’elle ne s’en sentait pas capable, tant les défis à relever étaient hénaurmes, elle ne s’y serait pas prise autrement. Son intervention à la télévision face à Emmanuel Macron, sa recherche des réponses sur ses fiches pour répondre aux questions, son comportement pour le moins curieux, sa méconnaissance des dossiers, tout laissait à croire qu’elle ne voulait pas quitter sa position d’opposition et surtout qu’elle n’a pas la stature d’une présidente de la République, alors qu’elle donnait à croire qu’elle s’y préparait depuis quelques années.
Emmanuel Macron a été élu avec près de deux tiers des suffrages exprimés. Même si la participation a reculé entre les 2 tours, signe manifeste du ras-le-bol des électeurs face à cette très bizarre élection : les abstentions (25 %) aux votes blancs ou nuls (autour de 9 %). Un peu plus d’un tiers du corps électoral a donc marqué son refus de choisir entre les deux candidats.
Peu importe qu’on l’on soit « pour » lui ou « contre » lui, il a réussi là où d’autres ont échoué. Il est d’ailleurs vraisemblable que, compte tenu du score final (Macron élu avec près de deux tiers des suffrages exprimés), une meilleure prestation de la candidate FN n’aurait pas changé fondamentalement le sens du scrutin. Elle semblait totalement « has been » et peut-être aussi que les Français veulent des têtes nouvelles et surtout de la jeunesse chez leurs candidats. Et enfin, quelques phrases lancées pour bien imprimer les esprits :
« Merci mes amis, ce que nous avons fait n’a ni précédent ni équivalent »,
« Ce soir l’Europe et le Monde nous regardent et attendent que la France soit elle-même et qu’elle les étonne à nouveau »
« La tâche qui nous attend est immense », et il a annoncé sa volonté de construire une société qui offre « plus de sécurité, plus de libertés, plus de croissance, plus d’écologie ».
Il faudra « moraliser la vie publique, défendre la vitalité démocratique, construire les nouvelles protections, refonder notre Europe, assurer la sécurité des Français » a-t-il notamment listé.
« Une tâche immense », a-t-il répété plusieurs fois, réclamant à ses soutiens de l’aider à obtenir « une majorité de changement » à l’occasion des prochaines législatives.
Emmanuel Macron a remporté l’élection présidentielle, ce dimanche, avec 65,7 % des suffrages exprimés contre 34,3 % à Marine Le Pen, selon l’estimation Kantar Sofres-Onepoint. Il devient, à 39 ans, le 8e président de la Ve République.
Il semble avoir toutes les qualités requises pour être un bon président de la République, alors accordons-lui toute notre confiance et souhaitons-lui encore plus de chance. Félicitations monsieur le Président, nous vous suivrons pas à pas.
Solange Strimon