Pavoiser ? Il n’y a vraiment pas de quoi M. le président
La France n’est pas en fête. La France n’est pas en fête mais elle a la gueule de bois. Le réveil est difficile, la barre tient au crâne et la bouche est pâteuse. Se réveiller en ne sachant plus très bien ce qui s’est passé la veille, se réveiller avec la sensation du vide, la sensation du néant, du Néant. Se réveiller sans Patrie.
Patrie. La terre de nos Pères, celle qui ruisselle du sang d’idiots morts pour un hexagone. Un Hexagone dessiné en dix siècles et que vous effacerez en dix ans.
Vous, votre race (celle qui aime la Patrie juste avant une élection car, juste avant une élection la Bretagne est belle et les ploucs sentent bon) et vos séants trônez sur un amoncellement de cadavres. Des cadavres morts (quels idiots !) pour pavoiser l’Hexagone de bleu, de blanc et de rouge. Attention ! Je m’arrête net. Je n’essaierai pas ici de vous rappeler le symbolisme de chacune de ces trois couleurs. Si vous saviez, si vous vous rappeliez vous feriez brûler chaque drapeau dans chaque maison, dans chaque cimetière, sur chaque fronton. Vous supprimeriez ces trois mots du dictionnaire. Vous les interdiriez aux artistes et, la prostituée de Delacroix guiderait le peuple avec un drapeau noir.
La France n’est pas en fête. Elle n’est pas en fête et n’est pas plus en guerre. Elle n’est pas en guerre car elle n’a jamais connu la paix.
La France de par son baptême (français si tu as moins de 20 ans tu ne sais plus ni qui est Clovis ni ce qu’est un baptême. A partir de cette ligne je vais te parler chinois. Tu ne vas rien comprendre et je vais peut-être même te rappeler ton vieux con de grand-père qui délirait en parlant de « la mission » de la France) est en guerre permanente. Depuis ses origines la France combat pour un seul motif, le seul motif qui vaille tant de morts, le seul motif que lui a valu, lui vaut et lui vaudra la haine de l’extérieur mais aussi la haine de l’intérieur, la haine intra-muros, la haine domestique entre français ; ce motif c’est l’Unité.
La France combat depuis son baptême pour l’Unité. Pour Dieu qui est Un, pour son unité territoriale, pour l’unité de sa foi, pour l’unité de la Nation.
Guerres intérieures et extérieures, guerres civiles et religieuses, révoltes et révolutions ne sont que les effets visibles de la Division. Son Auteur tapi dans l’ombre de tout Homme hait l’unité qui lui rappelle la sienne, son unité avec Dieu avant la Désobéissance, sa désobéissance qui est la première et finalement l’Unique Division.
Jusqu’à son terme la France aura à combattre pour son Unité, le terrorisme n’est qu’une forme moderne de séparation mais, le Christ qui n’a qu’une parole, qui est un avec le Père, lui qui nous a enseigné qu’il est « le Chemin, la Vérité et la Vie » nous donne par ce triptyque l’assurance qu’en restant fidèle aux promesses de son baptême, la France saura mener la barque à bon port malgré les tempêtes.
Fluctuat nec mergitur.
Amen.
Nicolas Schittulli