Le retour d’une « écartée »
Ségolène Royal est de retour !
Voilà une femme qui commençait vraiment à nous manquer ! Hé bien, nous allons enfin reprendre le feuilleton de celle qui n’a vraiment pas eu de chance depuis 2007.
Elle rate la présidentielle, qu’elle offre sur un plateau d’argent à son ex-compagnon, lequel n’a pas manifesté la moindre reconnaissance, terrorisé par la jalousie de sa compagne, qui soit dit en passant ne rate aucun évènement Haute Couture et plus, alors qu’elle devrait faire profil bas après un comportement plus qu’indigne d’une femme qui se veut la first lady, mais n’est rien d’autre statutairement parlant qu’une girl friend ; elle rate la primaire socialiste de 2011, alors qu’elle aurait dû occuper cette place (vous avez entendu le nouveau secrétaire du PS s’exprimer depuis qu’il a été élu ?) ; elle rate les législatives de 2012 à la Rochelle, à qui la faute ? Pas de chance pour Ségolène, trop pour le Président ?
Attendre et ronger son frein, c’est une stratégie qui peut porter ses fruits, mais le temps est sans pitié, surtout pour les femmes et notre Ségolène n’échappe pas à la règle.
Où étaient les propositions intéressantes, qui ne risquaient pas de faire de l’ombre à une certaine girl friend, laquelle a le pouvoir de déstabiliser notre Président ? La ténacité de la Présidente du Conseil Régional de Poitou Charente depuis 2004) a fini par payer : le Président de la nouvelle B.P.I. (Banque Publique d’Investissement – 40 milliards d’euros) Jean-Pierre Jouyet vient de la nommer (avec Jean-Paul Huchon) vice-présidente de cette nouvelle banque avec l’appui de l’Association des Régions de France. Voilà qui remet notre Ségolène sur selle tout en lui redonnant l’opportunité de plaider pour une finance au service des entreprises. Elle va faire exploser l’audimat dans ses interventions. On peut lui faire confiance pour faire parler de cette banque et…de ses ambitions. Ségolène ROYAL n’a pas oublié ses projets politiques et puisqu’il n’est pas possible d’entrer dans le gouvernement par la grande porte, qu’à cela ne tienne, elle se fera une place en avançant autrement.
A l’heure où Jean-Marc Ayrault ne cesse de répéter qu’il n’est pas question d’annoncer un nouveau plan de rigueur pour 2013 (alors que 0,1 point de croissance de moins que prévu représente un dérapage d’un milliard pour les caisses de l’État), il faut imaginer que Ségolène trouvera d’autres pistes que celles du gouvernement en place. Elle n’a jamais manqué d’imagination sur ce sujet et sur d’autres.
Ségolène revient, et avec elle nous irons de surprise en surprise. Elle a payé le prix fort pour continuer d’exister. Pour réussir dans cette nouvelle aventure, elle compte suffisamment d’énarques dans ses amis. La traversée du désert pour elle, c’est fini et peut-être qu’au fil des mois, elle démarrera pour une autre, qui n’a aucune des qualités requises pour continuer d’être sur scène intelligemment. Affaire à suivre…
Solange Strimon