De quoi se mêlent-ils ceux là !
Ce cri n’est pas de moi, il vient de l’Alsace et de la Moselle, suite au communiqué du Grand orient de France du 9 décembre : “La laïcité doit bénéficier d’une promotion volontariste et sans faille”.
Il a choisi cette date, jour anniversaire de l’adoption de la loi de 1905, portant séparation des Eglises et de l’Etat, pour présenter ses initiatives en 25 propositions pour une république laïque du XXIe siècle.
Modification de la constitution, sortie progressive du régime concordataire en Alsace-Moselle, interdiction des signes religieux à la fac, neutralité des accompagnateurs de sorties scolaires… Et j’en passe.
Les francs-maçons du Grand orient de France ont fait ces propositions pour un renforcement de la laïcité. Comme si cela ne suffisait pas d’empêcher les chrétiens de vivre pleinement leur foi dans leur pays la France.
Alors, la remise en cause de ce fameux Concordat de 1801, toujours en vigueur en Alsace-Moselle, va laisser des traces indélébiles, un goût amer aux opposants, et ils sont très nombreux : “Infiltrés à tous les niveaux de notre pays, les Francs-maçons du Grand orient représentent un réel danger pour la France. Soutirer nos acquis pour leurs avantages. Un processus de destruction massive de notre identité est en marche avec la bienveillante complicité de l’Etat“, clame haut et fort la majorité des Alsaciens et des Mosellans.
Le Grand orient est depuis toujours l’ennemi de la famille et de la religion catholique. Avec ces propositions, c’est officiel, la Franc-maçonnerie nous invente une pseudo religion d’Etat.
Pas si sûr en Alsace-Moselle où les Sages ont rappelé en 2013 que la laïcité avait une valeur constitutionnelle, sauf dans ces départements.
Le Conseil constitutionnel avait déjà débouté l’association pour la promotion et l’expansion de la laïcité, qui réclamait l’application, dans le Haut-Rhin, le Bas-Rhin et la Moselle, de la loi de 1905 sur la séparation des Eglises et de l’Etat.
L’attachement des alsaciens et des mosellans au Concordat de 1801 est toujours en vigueur chez eux. Le Conseil constitutionnel a jugé que le maintien de ce concordat dans ces trois départements était une tradition républicaine observée par tous les gouvernements depuis 1919.
“Défendre notre droit local, nos traditions, notre langue. De quoi se mêlent-ils ceux là !“.
Eric Muth