De la Légitimité et du Roi : réponse à un forumiste catholique
L’autre jour, sur un forum bien connu du monde « tradi », un internaute catholique et pas spécialement hostile à l’idée de royauté reprochait malgré tout à Vexilla Galliae en particulier et aux légitimistes en général, je cite, de soutenir « sans retenue, sans recul, sans esprit critique, non seulement les droits supposés, mais la parole d’un prince, qui aura dit tout et surtout le contraire de tout en matière de restauration ». Je poursuis la citation : « Aujourd’hui, il [de jure, notre roi Louis XX] chausse les guêtres du comte de Chambord. Hier, il chaussait les marocains de son oncle Juan-Carlos, avec sa démocratie sécularisée à exécutif couronné. […] C’est aussi crédible que du Valérie Pécresse en campagne : ça sonne tout aussi faux. […] Il est grand temps d’admettre, comme avait fait répondre Maurras au catastrophique comte de Paris, qu’il faut savoir défendre l’héritage y compris contre l’héritier. Autrement, toute action royaliste sonne à son tour irrémédiablement faux. »
Ces critiques, toutes infondées, représentent un véritable cas d’école. Pour cette raison, j’ai décidé d’y répondre publiquement et de reproduire ici ma réponse, afin que chacun puisse la lire et peut-être y trouver les graines d’une future conversion royale ou, plus simplement, une inspiration pour mieux faire face à ce genre d’attaques peu intelligentes mais assez régulières, particulièrement de la part des milieux orléanistes et nationaux-catholiques. Voici, donc :
« Cher Monsieur,
Comme vous l’avez bien compris, nous défendons un légitimisme authentique et incarné. Notre premier devoir est donc de reconnaître Louis XX comme l’élu de Dieu, en conformité avec les lois fondamentales du Royaume que la Divine Providence a forgées à travers l’histoire, et cela quelque que soient nos préférences ou nos goûts. Nous avons le devoir d’être fidèle et dévoué au Prince, quel qu’il soit.
Louis XX est l’aîné des Bourbons, catholique et marié catholiquement, il est donc le Roi et son fils aîné son héritier légitime. Ce simple argument suffit et ne demande aucune condition supplémentaire.
Il se trouve que votre seconde remarque est au mieux injuste : comment parvenez-vous à comparer Mme Pécresse, qui n’est rien, à Louis XX, qui est l’élu de Dieu et, de jure, le Roi très chrétien. Il ne s’agit pas de notre choix, mais de reconnaître la réalité providentielle telle qu’elle nous est donnée.
J’ajouterais que votre accusation est sans fondement : depuis les années que je suis Louis XX, je ne l’ai jamais entendu défendre une position qui ne soit pas traditionnelle. Il a pu affirmer ce que vous dites il y a bientôt 15 ans, mais, écoutant son cœur et sa raison, il a évolué et ne s’est pas dédit depuis. Auriez-vous dit à saint Paul qu’il ne valait pas mieux que Judas car il avait été un persécuteur des juifs ? À saint Augustin qu’il était un personnage dangereux car il avait vécu de façon dissolue pendant trente ans de sa vie ?
Oui, la réalité est inverse à ce que vous dites : depuis Chambord, et même plus, nous n’avons pas eu de Prince aussi tradi et droit dans ses bottes. Ce n’est pas une question de conseiller : notre Prince est issu d’un miracle. Ah, si vous connaissez son histoire personnelle ! Né 760 ans jour pour jour après Saint Louis, cadet devenu aîné à la mort prématurée de son frère, jeune orphelin de père… Le fait qu’il ait aujourd’hui une nombreuse progéniture, bien catholique et assumant justement son héritage est, je le répète, un miracle.
Je vous invite à regarder les discours du roi de ces dernières années, par exemple celui-ci :
Celui-ci :
Ou encore, celui-là :
Ce que vous dites ne correspond pas à la réalité de notre Roi, et votre discours prouve que vous n’avez pas fait l’effort de le suivre.
Je le répète, il ne s’agit pas de choisir le bon roi, il s’agit de le reconnaître pour ce qu’il est. Il faut poser un acte courageux de foi royale, soutenu par notre longue histoire, nos ancêtres et la garanti qu’un roi très chrétien est le lieutenant de Dieu sur terre.
Cet aspect précis nous sépare grandement de l’Action Française (qui n’est pas Charles Maurras, d’ailleurs) en ce que son époque, bon an mal an, ne pouvait pas réfléchir hors de la politique-puissance et du nationalisme paganisant qui a amené aux guerres totales du XXe siècle — redisons-le, Maurras avait vu tous ces dangers et jamais, jamais, il n’était tombé dans ce nationalisme révolutionnaire, malgré l’usage de ce vocable (il était journaliste et reprenait les concepts à la mode dans le but de les re-traditionnaliser, n’oublions pas son grand exploit : avoir converti tous les nationalistes conservateurs, imbibés d’idéologie républicaine sans le savoir ou en le sachant, à une vraie doctrine traditionaliste). Maurras, par ailleurs, s’il a bien dit qu’il faut, quand cela est malheureusement nécessaire, défendre l’héritage contre l’héritier (et s’il avait parié sur le mauvais cheval en termes de légitimité), il disait aussi deux autres choses : nous devons au Prince le plus profond respect, quelle que soit sa personnalité, et nous avons le devoir de lui faire savoir ce que nous pensons du chemin qu’il prend.
Ainsi, soyez-en assuré : conscient de notre devoir de sujet, si le cas échéant il fallait remontrer au Prince son devoir, nous le ferions avec fermeté et douceur, mais vous n’êtes pas sans savoir que la remontrance a ses règles et ses usages, à commencer par l’esprit chrétien de correction fraternelle, rehaussé par le devoir de déférence pieuse envers un Roi élu de Dieu.
On ne corrige pas le Prince pour rien, ni en public, pour des peccadilles, surtout quand il agit et parle comme un roi très chrétien, digne de son héritage et de son sang capétien ! À bas ces méthodes démocratiques !
Comme le Prince lui-même nous le demande, arrêtons de croire à l’homme providentiel. Le Roi lui-même n’est pas un « homme providentiel » à proprement parler : il est certes appelé au sacre pour obtenir les grâces nécessaires à l’accomplissement parfait de sa charge, lieutenant de Dieu sur terre, et prévu par la Providence, mais il demeure un homme avec ses qualités et ses défauts. Arrêtons de chercher la perfection en ce bas-monde, elle n’existe pas. Nous ne sommes pas chez Rousseau, ni chez les illuminés qui prennent leurs rêves pour des réalités !
Faisons preuve d’un sain réalisme, dans la charité chrétienne, et nourri par la foi et la raison, elles-mêmes enracinées dans l’Évangile et la sainte histoire de notre royaume des lys.
Je vous l’assure: tentez la fidélité du bon sujet, dévouez-vous ! Faites serment en votre cœur de répondre à l’appel du roi et, le cas échéant, de le servir ! Vous verrez à quel point c’est doux. « Que sa volonté soit faite » : le Roi aussi est une figure de Dieu sur terre, et la fidélité envers lui nous aide à nous mettre dans des dispositions pour mieux servir le Roi du Ciel.
En priant pour votre conversion royale,
Pour Dieu, pour le Roi, pour la France !
Paul de Lacvivier,
Rédacteur en chef de Vexilla Galliae
Bravo que ce que vous dites soit!
J’ai actuellement un regret lancinant c’est que Notre Roi de Jure ne reponde pas aux demandes du Sacre-Coeur de Jesus en faisant sa consecration de suppleance dans les regles demandees par Jesus a Paray le Monial en suppleance de La personne Royale qu’il deviendra reellement le jour de Son Sacre. L’embleme du Sacre Coeur sur l’etendard de la France est tout a fait possible heraldiquement en utilisant un blason du Sacre Coeur au centre de l’etendard le Rouge du Coeur au milieudu blanc entoure d’une bordure exterieure dd blason bleu de France, ce qui de plus aura un impact vertueux sur nos compatriotes et pourrait accelerer leur ralliement au lieutenant futur du Christ Roi.
C’est d’ailleurs le desir de reconciliation qui anime la tres Sainte Vierge Marie Reine de France lors de Son apparition a Notre Dame des armees a Versailles le 8 septembre 1914 vetue d’un grand manteau bleu seme de lys double blanc sur une robe blanche ceinturee d’une echarpe tres longue jusqu’au sol bleu-blanc-rouge dans sa partie inferieure; Sa tete est ceinte de la couronne Royale des Lys de France.. pendant cette apparition Elle apparait aussi en bi-location a la bataille de la Marne repoussant l’armee allemande jusqu’a l’arrivee des derniers soldats convoye par le dernier taxi de la Marne.
Qu’il pense au sort de chaque premier né de la branche ainee royale depuis la demande a Louis XIV, qui peut etre comparé au sort du premier ne du pharaon il y a plus de 4000 ansquand il n’obeit pas a la demande divine. C’etait une reflexion qui a ete faiteil y a longtemps par notre regretté defunt Gerard Saclier de la Batie..
Par cet etendard, in hoc signo vincis.
C’est Gerard de Villele qui en a conçu la maquettre que l’Alliance Royale a peu brandi jusqu’ici., et qui impressionne pourtant beaucoup tous ceux qui le voient.
Un livret au sujet de l’apparition de Marie Reine de France est réédité