Politique

Bas les masques !

Il est difficile de savoir ce qu’il se trame vraiment dans les milieux qui nous gouvernent.

Évidemment, la transparence parfaite est impossible et, lorsqu’elle est recherchée violemment, elle est la source de risques démesurés. L’idée de retransmettre le Conseil des ministres à la télévision était parfaitement démagogique, et aurait creusé encore plus l’idée fausse que les citoyens ont bien accès aux discussions dans lesquelles nos vies et nos avenirs se jouent. Les « anonymous », wikileaks, et autres fuites organisées pour la « liberté » sont des pièges pour niais. On ne révèle pas tous les secrets militaires mondiaux en n’assumant pas que le sang coule par la faute de son clavier.

Nos gouvernements entretiennent l’artefact utopique de la transparence en simulant une gestion des affaires publiques ouvertes au droit de regard de chaque citoyen.

Ce mensonge ne fait que déplacer les vraies discussions dans le bureau de derrière.

Pourtant hier, le président François Hollande a révélé l’état d’esprit de nos dirigeants en une phrase fort simple :

« Ce qui nous menace aujourd’hui, ce n’est plus la défiance des marchés, c’est celle des peuples ».

Soulignons  que le chef de l’État a prononcé cette phrase au Parlement européen, qui est le dernier des soucis des Français qui ne se déplacent que minoritairement pour aller élire les députés qui siégeront dans cette officine.

Officine qui regroupe les partis politiques de toute l’Europe, officine qui fait partie de l’engrenage qui fait la pluie et le beau temps sur nos lois.

Le « nous » de François Hollande concernait la « classe politique ».

Plus besoin d’écrire des pavés très argumentés pour démontrer que la politique, en France et en Europe, est confisquée par une élite soucieuse d’asservir les peuples, monsieur le président nous devance.

Julien Ferréol

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