Notre-Dame de Paris : L’Église de France entre en passion.
Notre-Dame de Paris a brûlé. Elle est partie en flamme. La flèche, ce « doigt de Dieu tendu vers le Ciel » s’est effondrée.
Une clameur s’est élevée de tout le pays pour pleurer, prier et s’unir autour des pompiers risquant leur vie pour sauver les reliques de Notre Seigneur.
Les esprits chagrins ne pouvaient que se taire ; 30 000 visiteurs par jour l’argent plein les poches, ça calme même les illuminés les plus « incorruptibles ». Le diable se mord la queue. Comme toujours, il a perdu d’avance.
Et pour une fois que la planète dans son ensemble se souvient des racines chrétiennes de l’Europe…
La perte du bâtiment est certes triste. Au-delà, comment ne pas voir un signe de Dieu envoyé aux contemporains dans le monde, aux chrétiens, et aux français en particulier ?
Car cette catastrophe illustre non pas la perte d’un passé irremplaçable, matériel et banal, mais nous indique l’état de notre foi et l’urgente nécessité de reconstruire l’église, la foi et brûler à nouveau de l’amour du Christ.
Récapitulons en effet :
/Des dégâts impressionnants, mais, somme toutes, ni morts, ni pertes des si saintes reliques de la Passion ainsi que de celles de notre bon roi saint Louis, sans compter la plupart des œuvres d’art, dont les statues qui étaient sur la flèche.
/L’annulation de la mascarade macronienne à la télévision – pour le grand débat : à la place un discours remplissant les critères minimums de dignité pour un chef d’un pays catholique comme la France. Reconnaissance des racines chrétiennes, et les francs comme chrétiens.
/Une entrée purement providentielle dans la semaine sainte : bon gré mal gré, même les laïcards déments chroniques sont obligés de penser à Dieu et surtout à la Passion de notre Seigneur en ce début de semaine. Comme si le Ciel voulait rappeler au monde, et à la France que la semaine sainte doit être consacrée tout particulièrement à l’adoration du mystère de la Rédemption, par la Passion de Notre Seigneur. Et pas aux choses mondaines.
/Nos prières ont-ils eu de l’effet ? Quoiqu’il en soit, l’essentiel (les vies humaines et les objets sacrés) a été sauvé. Comme pour nous montrer qu’il faut s’en remettre à Sa Volonté dans la prière et à Sa Providence impénétrable pour nous.
/La Croix du chœur est restée providentiellement debout et si visible, n’est-ce pas beau, un beau signe ?
Que dire encore au-delà de la catastrophe matérielle ? Quelle pourrait être sa signification spirituelle ?
/Le joyau de la Maison de Dieu, consacré à Notre-Dame, au cœur du royaume lui-même consacré à Notre-Dame, le royaume des lys, la fleur de Notre-Dame, brûle.
N’est-ce pas le symbole du feu qui ronge notre sainte-mère l’Église ? Ce feu du modernisme que le Pape Benoît XVI décrit encore tout récemment dans une lettre publique ?
N’est-ce pas le symbole de la situation de la vieille Europe ? Rempli de joyaux mornes, car sans la Foi vive et brûlante, nous n’existons plus, nous sommes déjà morts. La destruction matérielle de ce joyau n’incarne-t-il pas la situation de l’âme européenne, consumée par le modernisme ?
N’est-ce pas non plus une fantastique invitation du Ciel de nous appeler à nous laisser brûler les âmes par l’amour de Notre Seigneur, quitte à tout perdre ? De nous détacher des biens matériels pour chercher à nous sanctifier en tout et pour tout ? N’est-ce pas une invitation pour l’Église, qui brûle actuellement dans une passion terrible, pour nous joindre à cette passion, et accepter humblement toutes les épreuves que nous donne le Ciel ? En nous rappelant qu’au bout de la Passion il y a la Résurrection.
N’est-ce pas aussi un signe ? Le toit écroulé, nous sommes tout exposé aux intempéries du monde, comme la Foi dans l’Église dépouillée des protections de la tradition est exposée à toutes les tentations du monde et à ses compromissions.
Mais le toit écroulé, nous pouvons voir le Ciel et appeler l’aide de Notre Père, n’est-ce pas une invitation à la prière et à la foi ?
Mais nous ne sommes que Lundi. La Passion n’a pas encore commencé. Les larmes et les peines véritables sont à venir, préparons-nous. Le Ciel ne nous donne-t-il pas un signe pour nous préparer aux véritables épreuves de la Passion que notre pays et notre Église devront vivre et supporter saintement pour parvenir à la résurrection et la restauration ?
Comment ne pas voir que les actes dits anti-chrétiens ne font qu’augmenter en flèche ? C’est une bonne nouvelle : la foi renaît, si ce n’était pas le cas, il n’y aurait pas de persécutions de la sorte, mais juste une indifférence.
N’est-ce pas enfin un signe pour nous inviter à « reconstruire » et donc à « restaurer » ce qui fait l’essence de notre âme française et catholiques ?
La reconstruction d’une maison digne pour notre Père en sera un des fruits visibles et importants, le sommet d’un iceberg spirituel immense.
Prions pour que cette épreuve permette la conversion de nombres d’âmes à la foi des anciens jours.
Prions pour notre roi et pour son royaume, qui souffre de son absence dans tous ses membres.
Prions Notre Dame qui a toujours tant aimé ses enfants français. Et remettons-en nous au dessin de la Providence pour que nous puissions, comme autrefois, simplement être suffisamment humble, saint et pieux pour accomplir ses desseins. Gesto dei per francos
Sinon la France disparaîtra.
Agissons pour la restauration dans toutes les directions possibles et partout. Et prions pour la conversion des cœurs.
Qui aurait cru que la « République » s’unisse en chœur pour prôner la reconstruction de Notre-Dame, surnaturellement parlant de la restauration de la Foi en France ? C’est un signe. Beaucoup n’en pensent pas moins, mais c’est un signe.
Prions pour la conversion des cœurs, le retour de la res publica, et prions pour que le gouvernant placé par Dieu à la garde du trône pour des raisons que nous ne pouvons pas comprendre appelle le plus vite possible le lieutenant de Dieu sur terre pour qu’il reprenne la place qui lui est due, la place qu’il lui faut occuper pour permettre le salut de la France.
Vive le Roy !
In Christo !
Notre Dame, priez pour la France, priez pour le Roi, priez pour le salut des âmes, pour la conversion de nos cœurs !
Rémi Martin
Rédacteur en chef de Vexilla Galliae