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Motivons-nous, pour le Roi !, par Antoine Michel

« À cause du mauvais temps, le paresseux ne laboure pas ; à la moisson, il cherchera, et il n’y aura rien. » (Pv, 20, 4)

Il fait mauvais temps, c’est le moins qu’on puisse dire. Toutes les institutions sont vérolées par le poison révolutionnaire, les mœurs sont décadentes et tout, partout nous incite à nous amollir, à affaiblir notre volonté, à émousser notre intelligence et notre discernement. Nous sommes soumis constamment à l’hypnose par écran, séries, jeux et distractions de toute sorte, tout en étant par ailleurs toujours mis sous pression, avec l’immédiateté et la sur-communication, au travail et partout.

Les ennemis semblent puissants, ils nous entourent, ils nous traversent même : nos mauvaises habitudes, nos mauvais réflexes, et les mauvais principes ressassés partout depuis la petite enfance à l’école, sur les écrans et même dans les familles font leur œuvre délétère.

Nos contemporains sont comme des têtes vides, ou trop saturées d’informations jamais digérées, des âmes en peine vagabondes ne sachant où aller, et courant toujours après de fausses joies, et de faux repos.

La société des loisirs pousse le moderne à chercher toujours son plaisir, sa détente, sa tranquillité, malgré le désordre de plus en plus patent partout, l’insécurité, l’agressivité ambiante. Pire, cette agressivité et cette violence généralisées a tendance à l’enfermer et l’isoler, à le contraindre à se réfugier dans un petit réduit virtuel quelconque où tout est facile.

Le temps est mauvais, et les combattants peu nombreux, beaucoup moins nombreux qu’en des temps où déjà de grands esprits, comme Mgr de Ségur, Blanc de Saint Bonnet ou Mgr Gaume, se désolaient du progrès du poison révolutionnaire et prévoyaient comment la situation allaient s’aggraver, du fait de la corruption assumée des esprits, des institutions et donc, par porosité, de toute la population.

Auraient-ils pu imaginer pourtant que nous tombions si bas ? Que le pays prenne l’eau de toute part ? Que si peu de Français reconnaissent leur roi, reconnaissent leur Foi, et savent ce que c’est qu’être français ?

Alors ne soyons pas paresseux ! Nous devons travailler comme deux, comme cinq, comme dix, comme vingt ! Les temps l’exigent. Et travailler efficacement, c’est-à-dire toujours continuer à se former, à nourrir sa vie spirituelle, à l’approfondir, et à corriger une à une ses mauvaises habitudes, et à combattre ses défauts.

Il est facile de travailler, de s’efforcer, quand tout va bien et quand il fait beau. Une belle matinée d’automne ensoleillée nous invite à faire du jardinage. Mais quand le temps se gâte, il faut bien continuer le travail, malgré tout le dégoût qu’il peut nous susciter, malgré l’inconfort, malgré l’impression de ne jamais voir les résultats.

Le travail opiniâtre et persévérant, invisible et discret, c’est lui qui fera la différence : chaque victoire gagnée contre vous-même dans le secret de votre chez-vous, des heures de travail gagnées contre vos détentes idiotes, contre vos distractions coupables, contre votre légitime sommeil même, sont comme des traits plantés à la République, et sans encore qu’elle puisse le savoir.

Au lieu de visionner une idiotie, lisez un bon livre : c’est une victoire.

Au lieu de s’abrutir sur un téléphone, priez : c’est une victoire.

Au lieu de surfer sur tel ou tel réseau, aidez à la cause – et les façons sont multiples, discussions, participation à un cercle, etc : c’est une victoire.

Tout est bon pour nous faire violence, et tuer le vieil homme, si persistant en nous. Il nous faut demander l’aide divine évidemment, et faire beaucoup d’efforts.

Il faut être d’une violence impitoyable envers soi-même, aussi impitoyables, que nous devons être doux avec les autres – avec justice et fermeté. Jésus-Christ lui-même le dit magistralement :

« Si ton œil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi ; car il vaut mieux pour toi qu’un seul de tes membres périsse, et que ton corps tout entier ne soit pas jeté dans la géhenne. Et si ta main droite est pour toi une occasion de chute, coupe-la et jette-la loin de toi ; car il vaut mieux pour toi qu’un seul de tes membres périsse, et que ton corps tout entier ne soit pas jeté dans la géhenne. » (Matthieu, 5, 29-30)

Pour Dieu, pour le Roi, pour la France

Antoine Michel

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