[Lettre d’un émigré] L’étrange « amélioration » (de façade) migratoire, par Paul de Beaulias
Cela en étonnera plus d’un, mais c’est l’avantage d’être émigré : on voit des choses invisibles pour ceux qui sont plongés dans le quotidien.
Tout mes amis, familles et autres sont obsédés par l’émigration en s’en plaignent bien plus qu’il y a par exemple cinq ans : c’est un premier phénomène manifeste et massif. Même ceux qui niaient encore il y a 5 ans, ne nient plus, et, au pire, vont garder un silence lourd.
Seuls quelques idéologues ou vivant dans le 16e ou équivalent provincial continuent de vivre dans les nuées – mais leproblème, c’est que ces gens des nuées sont au pouvoir !
Néanmois, je constate que l’immigration est bien moins visible dans les lieux normaux qu’il y a quelques années : que ce soit dans le centre de Nice ou à Paris, la présence migratoire est bien moins agressive tant à l’oeil qu’au comportement.
Pourtant, il est aussi un fait que la pression ne cesse d’augementer et que le problème s’aggrave.
Alors, que se passe-t-il ?
Quelque chose d’inquiétant : on pourrait croire que face à la montée des haines, et la cristallisation encouragée par le gouvernement républicain, qui veut comme détourner l’ire de la population sur les immigrés – avec en toile de fond l’explosion des fusillades, crimes en tout genre, etc – les communautés, comme an Algérie autrefois, ne se mélangent plus et se recroquevillent sur elle-même.
C’est comme si on constatait une re-ghétoisation de l’immigration, sortant moins au grand jour, et cela est inquiétant… car c’est un phénomène classique dans un contexte de tensions ethniques et religieuses : chacun rentre chez soi, se barricade et attend l’explosion.
Le phénomène est clairement accentué par les pouvoirs publics qui, comme pour la mendicité, font des pieds et des mains pour effacer la misère migratoire et la misère tout court des grandes villes et des lieux-« pancartes » pseudo-françaises pour les prochains JO et l’actuel coupe du monde de rugby.
On évacue migrants et mendiants pour les « effacer » du décor car ils sont gênants, dans le réflexe Potemkine de vouloir bien paraître – désir de bien paraître inversement proportionnel de l’état réél d’une laideur profonde.
Pour Dieu, pour le Roi, pour la France
Paul de Beaulias