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[Lettre d’un émigré] Le typhon qui n’arrive jamais, par Paul de Beaulias

L’homme est le même partout, belle créature de Dieu déchue.

Japonais, Français ou tibétain, rien de nouveau sous le soleil.

La société moderne globaliste est aussi la même partout, Dieu agit bien avec sa Providence partout, et le diable le singe autant qu’il peut partout – et en ces temps où le diable a reconquis une bonne partie du globe, les tendances paganisantes (entendez esclaves de Dieu) se retrouvent un peu partout, sous des formes parfois différentes (et encore) mais avec une nature commune.

Je vis au Japon depuis 11 ans, et, avec les voyages précédents, c’est mon treizième été dans le Kantô.

La fin de l’été est la saison des typhons, et chaque année plusieurs typhons viennent chatouiller l’est du Japon, en particulier l’île de Kyushu.

De très rares arrivent jusqu’à Tokyo, toujours affaiblis.

Pour vous dire, sur les treize été vécus ici, il n’y en pas peut-être pas eu cinq qui sont passés à Tokyo, et aucun n’entraîna de gros dégâts. Un, peut-être, fit tomber un ou deux pilonnes électriques avec une nuit ou après-midi d’arrêt des trains.

Pourquoi parler de cela ? Vous avez peut-être entendu dans les médias français qu’un « méga-typhon » frappait le Japon. Ici aussi les médias nous bassinent depuis au moins 10 jours avant son passage…qui n’est jamais arrivé !

Oui, on nous l’annonçait, on nous le promettait, on voulait faire peur… et patatras il n’est jamais venu. Un peu gris, un peu de pluie, même pas de vent… Tout ce pataquès pour vraiment rien.

Et cela était prévisible, car, comme je vous le disais, les typhons n’arrivent en général jamais jusqu’à Tokyo, et quand ils passent ils ne sont pas si terribles que cela. Je ne saurai plus compter, sur treize ans, combien de fois on nous annonçait un typhon qui n’arrive jamais, car se dévie ailleurs, et parfois n’arrive même pas sur le Japon.

Nous n’avons pas chez nous de télévision, et nous ne recevons pas le journal, mais malgré cela tout le monde, pendant dix jours parlait de ce méga-typhon.

Le plus drôle là dedans furent les compagnies de trains qui annoncèrent annuler leurs trains le jour tant redouté…qui arrive sans rien, et les compagnies de s’excuser d’avoir annoncer annuler les trains que finalement ils n’annulent pas.

A force de vouloir prévenir, on perd du temps, on se fatigue pour rien, et on fatigue tout le monde…

Cette tendance au « catastrophisme » est bien moderne : après le Covid, la canicule, les orages et ce que vous voulez, il faut bien occuper à faire peur au peuple. Le Japon, avec ses tremblements de terre et ses typhons connaît bien cette technique et n’est pas dépaysée dans la terre globaliste.

Sauf que les tremblements de terre, cela ne peut pas se prévoir ni se voir venir : on ne peut pas vraiment filer, dans les médias, sur la catastrophe éminente.

Encore que, récemment, les articles un peu catastrophistes, du style « l’énorme séisme pire que 2011 arrivera » font flores.

Pour les typhons en revanche, c’est du pain béni : chaque année il s’en forme, et on les voit arriver de loin…quoique leur trajectoire est toujours très incertaine, ainsi que pendant longtemps leur puissance.

En bref il n’est pas bien utile d’en informer les gens avant qu’ils soient suffisamment proches et suffisamment menaçant…

Cela est d’autant plus vrai dans l’est du Japon (qui comprend le Kantô) : en soit on ne devrait même pas être plus informé que cela des typhons, puisqu’ils ne nous concernent pas en définitive.

Il est bon néanmoins, pour l’homme moderne, païen, mondialiste, de se faire peur, et de s’occuper. C’est aussi toujours une bonne excuse – comme le corona en son temps – pour annuler, reporter des réunions, des événements qui en fait nous ennuient – si,si le nombre de gens qui utilisent cela comme prétexte, par « précaution »… les catastrophes ont bon dos.

Sauf que certains ont vraiment peur, et s’occupent en se faisant peur, pour occuper leur quotidien, en profiter pour avoir une journée de vacance à l’école ou au travail… et en annulant même des événements plaisants sur la pression du plus précautionneux que les autres – vous savez celui qui forçait tout le monde à mettre un masque et toutes les autres mesures.

Bref, rien de nouveau sous le soleil, et ces petites anecdotes manifestent certains traits psychologiques de l’homme moderne, sans Dieu et perdus sur cette terre, cherchant à s’occuper, et à se faire peur.

Pour Dieu, pour le Roi, pour la France

Paul de Beaulias

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