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L’engrenage fatal de la République et de la Révolution, par Rémi Martin

Impossible de rester intègre et de pouvoir restaurer quoi que ce soit si les quelques personnes qui tiennent la route mettent le doigt dans l’engrenage, et se retrouvent plus ou moins imperceptiblement otages consentants de la République.

Cortès avait conscience que la faiblesse humaine devant les grands devoirs prend souvent le pas : il a ainsi décidé de couler ses navires à Vera Cruz pour forcer la main à ses lieutenants frileux. Les cent Espagnols se retrouvent sans possibilité de retour face à des millions d’indigènes…et Dieu a approuvé visiblement Cortès, en lui offrant la victoire, et la conversion de nombreuses âmes.

Combien au contraire connaissons-nous de bons royalistes frileux ne pensant qu’à leur carrière et ne s’affichant jamais nulle part légitimistes. Lors même que notre doctrine, bien loin de tout fascisme ou autres nationalismes révolutionnaires, devrait parler bien mieux aux personnes de bonne volonté qui croient à la démocratie, à la solidarité et autres pseudo-principes philanthropiques, dégénérés par le naturalisme à partir de belles vertus chrétiennes, et produisant l’inverse de ce qu’elles prétendent être…

Combien de bons républicains, de bons “gauchos”, de bons bien pensants sont finalement bien accrochés quand on s’assume franchement légitimiste.

Avec une doctrine bien claire et bien présentée, en insistant un peu sur la doctrine sociale de l’Église par exemple, ou sur la constitution du Royaume d’une royauté tempérée, avec un fonctionnement local décentralisé et très « démocratique » au bon sens du terme, ou en insistant encore sur le fait que la meilleure république est bien la royauté, au sens de res publica (la chose publique). Et même s’ils aimeraient être hostiles, ils n’y parviennent pas vraiment, car notre position légitimiste est trop originale, trop hors de leurs cadres. Ils sont comme stupéfiés.

Certes, s’assumer franchement légitimiste dans la plupart des situations demande un certain courage psychologique. Mais une fois le pas franchi, que de bons fruits : personnels d’abord. Plus besoin d’être schizophrène, de toujours faire attention, de se cacher, cela allège d’un coup toute la personnalité et permet d’aller de l’avant. La plupart des fois, le fait d’assumer attire le respect et l’on devient « le légitimiste de service », peut-être un peu bizarre, mais pas méchant : cela permet à toute personne qui serait intéressée de se rapprocher de vous, et donc de recruter plus facilement, et de communiquer la doctrine plus facilement. C’est une question d’honneur envers notre Roi, un peu comme l’honneur du nom chrétien exige de ne pas cacher sa foi nulle part : d’où l’intérêt par exemple de porter ostensiblement une médaille miraculeuse par exemple, pour imposer le ton.

Et cela vous fera des vacances ! Car ceux que cela dérangent ne vous adresseront même pas la parole, et ainsi vous vous débarrassez des nécessiteux et vous gagnez du temps, puisque vous évitez sans efforts des gens qui vous deviendraient hostiles à un moment ou à un autre. Idem avec le royalisme : il est bon pour les hommes de porter la cravate fleurdelisée, ou une fleur de lys d’une façon ou d’une autre, assez visiblement. Pour les dames, je leur laisse soin d’imaginer, en cette matière, il faut leur faire confiance.

Que cela est douloureux de trouver un tel universitaire qui s’enterre sous un pseudo les très rares fois qu’il accepte de rédiger quelque chose pour le Roi, malgré son talent ! Que cela est douloureux de constater ce bon Français, serviteur de la France, connaisseur de l’armée, qui, par occasion, et ensuite soi-disant, pour mieux “connaître l’intérieur”, se retrouve à travailler au Parlement. Il va se faire exploiter par les sbires de la République, tout en développant une peur bleue qu’on découvre ses engagements royalistes. Ou encore cet autre qui s’assume royaliste, mais qui ne veut pas qu’on parle de certains sujets, car si cela se savait, cela aurait une conséquence sur sa carrière…

Cela est humain certes, et il est tout à fait vrai que l’on peut perdre gros, matériellement. Mais on gagnera en gloire et en mérites. De toute façon, vu à quel point tout est gangrené, il est quand même difficile de pouvoir affirmer que se fermer une carrière universitaire est quelque chose de mauvais : cela obligerait au contraire à continuer, en créant une véritable université (car en France, en vérité, nous avons beaucoup de gens brillants, et encore la tête sur les épaules).

Le compromis avec la république, ou l’administration, là, est une faute qui ne pardonne pas : le lessivage arrive vite.

Et si le compromis se fait avec la politique politicienne, alors c’est fini, ce n’est plus le lessivage que l’on risque, mais la déchéance et la trahison…

Alors coupons tous nos liens avec cette République et ses institutions ! Pas de compromis ! Ne mettons pas le doigt dans l’engrenage ! Et assumons-nous.

On peut être prudent, mais pas pusillanime. Il faut s’assumer, sans faire de bruit, mais sans garder un silence coupable…

Alors assumons-nous et rayonnons comme légitimiste en faisant du bien autour de nous, et en faisant savoir que ce bien que nous faisons n’est dû qu’à notre Foi catholique, et à notre fidélité royale !

Pour Dieu, pour le Roi, pour la France

Rémi Martin

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