Hommage à l’abbé Chanut (1948-2013), Grand Aumônier de France
L’abbé Christian-Philippe Chanut naît le 7 août 1948. Élève du séminaire Saint-Sulpice, il est ordonné prêtre le et devient, quasi-immédiatement, l’aumônier du Mémorial de France et de l’Institut Duc d’Anjou, ainsi que l’aumônier personnel du prince Alphonse de Bourbon. Il occupe cette éminente fonction jusqu’à la mort accidentelle de ce dernier, en 1989, puis devient l’aumônier de son fils et successeur, Louis XX, jusqu’à sa propre mort survenue le 17 août 2013. En tant que tel, l’abbé Chanut est donc « le premier Grand Aumônier de France du XXIe siècle », comme le souligne Jean DeWaifhari dans le sous-titre de son ouvrage : Anthologie in memoriam : abbé Christian-Philippe Chanut, le premier Grand Aumônier de France du XXIe siècle[1].
C’est lui qui, le 8 juin 2004, prononce l’oraison funèbre du petit Louis XVII à l’occasion du dépôt de son cœur en la basilique Saint-Denis. C’est encore lui qui enterre les membres les plus éminents de la famille de France, dont Alphonse II (1936-1989) — pour qui il prononce la prière issue de la liturgie des rois de France, puis un éloge funèbre à la basilique Saint-Denis — et la mère ce celui-ci, la très digne Emmanuelle de Dampierre (1913-2012).
Professeur au séminaire Ecclesia Dei de Wigratzbad, l’abbé Chanut est un grand historien, spécialiste de la papauté et de la royauté française, mais aussi des foires et des expositions universelles.
Curé, exorciste et archiviste du diocèse d’Évry, ce prêtre accompli aimerait devenir évêque pour appliquer ses méthodes à une plus large échelle et savoir si vraiment elles sont les bonnes pour, le cas échéant, redynamiser son diocèse. Au début des années 2000, sa nomination comme évêque pour le diocèse de Luçon est proposée dans une terna envoyée à Rome. Elle n’est évidemment pas retenue par le Saint-Siège[2] qui, aujourd’hui encore, n’a jamais procédé à une telle promotion pour un tradi…
Nous célébrons aujourd’hui le septième anniversaire du retour au Père de cet homme de Dieu et de culture. C’est l’occasion pour nous tous d’écouter ou de réécouter l’émission ci-contre, diffusée pour la première fois sur Radio Courtoisie le 17 septembre 2013. Philippe Maxence y recevait l’historien et héraldiste Hervé Pinoteau, le prêtre et théologien Guillaume de Tanoüarn, le prêtre, liturgiste et vaticaniste Claude Barthe et le journaliste Daniel Hamiche, pour évoquer la mémoire de l’abbé Chanut, mort un mois plus tôt. Requiescat in pace !
[1] Jean DeWaifhari, Anthologie in memoriam : abbé Christian-Philippe Chanut, le premier Grand Aumônier de France du XXIe siècle, Paris, Exaltare Saint-Louis, 2016.
[2] Hervé Pinoteau, « Mon ami, l’abbé Christian-Philippe Chanut » [archive], sur hervepinoteau.fr, (consulté le 19 août 2018).